Lors d’un rassemblement d’une cinquantaine de personnes, celui qui cumule une carrière de 25 années dans le monde de l’éducation affirme avoir bien réfléchi à cette décision. Il souhaitait continuer de mener ses deux carrières en parallèle, mais avec la situation de surveillance technologique entrainant la destitution de Serge Péloquin, il a senti qu’il fallait rétablir la confiance, amener un autre leadership et revoir les pratiques de gestion municipale. Il démissionnera donc, en temps et lieu, de son poste de conseiller pour briguer la mairie.
Le conseiller a toujours eu le désir de briguer la mairie, mais il ne croyait pas que l’opportunité se présenterait aussi tôt. « C’est vraiment les circonstances. Souvent en politique, on ne choisit pas nos moments. Je me disais qu’il fallait y aller, maintenant », avance M. Péloquin.
Questionné à savoir si le vote de non-confiance envers Serge Péloquin était une façon de pousser le maire vers la sortie, Patrick Péloquin affirme que non.
« Tout ce qui s’est passé ce printemps, ce n’est pas un piège du conseil de ville, ce sont des actions qui ont été faites, qui ont été jugées. Je dirais plutôt que c’est l’ancien maire qui s’est lui-même disqualifié. Nous, il y a des choses qu’on ne peut pas tolérer. Et la Commission municipale du Québec a prouvé qu’on avait raison et là, l’UPAC va remettre son enquête après, on verra pour ça. Mais ce n’est pas un plan élaboré, pas du tout », soutient le futur candidat.
Confiance et leadership
Patrick Péloquin soutient qu’il faut impliquer davantage les citoyens dans les grands projets en faisant plus de consultations publiques. « C’est fini le temps des amis d’abord. Soyons transparents », lance-t-il.
Il affirme qu’il faudra aussi rétablir la confiance des employés municipaux envers la municipalité, celle avec les autres villes au Québec et celle avec les citoyens de toute la MRC de Pierre-De Saurel. « C’est terminé le temps de Sorel-Tracy versus les autres. Le développement économique incluant celui lié à l’agriculture, les infrastructures sportives, le développement social, le développement de la culture, ça ne connaît pas de frontière », indique-t-il.
Pour illustrer sa vision du leadership, M. Péloquin a utilisé des citations d’Oprah Winfrey, Théodore Roosevelt et Madeleine Albrigh. Il souhaite amener un leadershipplus innovant, basé sur l’empathie et l’humilité de reconnaître les bonnes idées même si ce ne sont pas les siennes. Il trouve aussi important de reconnaître le travail des gens qui nous entourent.
Du pain sur la planche
Une autre chose primordiale pour Patrick Péloquin est de rétablir la qualité de vie à Sorel-Tracy.
Pour y arriver, le futur candidat nomme desexemples comme la promotion des événements sur le territoire qui amènent les touristes ainsi que le soutien de l’économie durable. Il affirme aussi qu’il faut collaborer avec les organismes pour l’accueil de nouveaux habitants et ainsi, assurer une ville prospère.
Il faut également, selon lui, soutenir le développement de loyers abordables, protéger les espaces verts et les boisés, plancher sur la redéfinition des tracés de rues pour assurer la sécurité des citoyens et protéger et mettre en valeur le patrimoine. Ce dernier volet comprend le soutien aux artistes. Il croit qu’il faut créer de beaux espaces, donner de l’amour au centre-ville et aménager le quai Richelieu.
Lors de la soirée, Patrick Péloquin a remercié tous les conseillers municipaux de leur appui, sans évoquer le conseiller Jocelyn Mondou.
La date des élections n’est pas encore déterminée. « Je suis vraiment content, je suis confiant dans mes capacités, je suis confiant surtout dans mon désir d’améliorer notre ville. S’il y a des gens qui décident d’y aller, là maintenant, ils savent que je suis là. On pourra débattre d’idées, ça me fera plaisir », conclut-il.
