28 février 2024 - 08:10
Le CTTEI célèbre 25 années d’innovation en écologie industrielle
Par: Stéphane Fortier

Claude Maheux-Picard, directrice générale du CTTEI, est fière des réalisations de son équipe. Photo Stéphane Fortier| Les 2 Rives ©

Le Centre de transfert technologique en écologie industrielle (CTTEI) souligne, cette année, ses 25 ans d’existence et, au fil du temps, il est devenu une référence pour les entreprises voulant prendre le virage du développement durable.

Claude Maheux-Picard en est la directrice générale depuis six ans, mais elle y œuvre depuis 18 ans. Elle est fière du travail accompli par l’organisation depuis ses débuts et elle tient à rendre hommage à Hélène Gignac qui l’a précédée.
« Elle a réalisé beaucoup pour nous. Elle a fait beaucoup de représentations et n’a eu de cesse de marteler le milieu industriel sur l’importance d’aider les entreprises à prendre le virage écologique et du développement durable. Elle a montré aussi que la rentabilité économique pouvait être conciliée avec les enjeux environnementaux », souligne Mme Maheux-Picard.
Donc, tout a commencé en 1999 alors que la question des entreprises produisant des résidus par trop envahissants devenait cruciale. « Le CTTEI est venue d’une initiative locale. La région était reconnue pour ses aciéries plutôt polluantes. Il fallait verdir un peu l’image de la région. Une structure devait donc absolument être mise sur pied afin d’accompagner les entreprises métallurgiques pour qu’elles puissent réduire leur impact environnemental, tout en combinant la recherche. Il devenait impératif de valoriser les résidus qu’ils produisaient », relate la directrice générale.
La mission du CTTEI d’accroître la performance des entreprises et des collectivités par la recherche et le développement d’approches et de technologies novatrices en écologie industrielle était maintenant reconnue par tous.

Lien avec l’enseignement

Cette structure, alors OBNL à ses débuts, a reçu son accréditation de centre collégial de transfert technologique et est reconnue par le ministère de l’Éducation. « À partir de ce moment, en contrepartie, on doit avoir un impact sur l’enseignement, la formation d’étudiants. Cela nous a permis d’être intégrés dans le monde de l’enseignement supérieur. Cela a permis également de nous amener des compétences, des gens avec des profils de chercheur. On embauche des étudiants provenant de différentes disciplines comme le DEC en Environnement ou les Sciences de la nature et même d’autre disciplines comme la bureautique ou l’électronique industrielle pour des emplois d’été ou des stages en session. On a aussi développé un programme d’accueil pour les initiés en recherche scientifique », explique Mme Maheux-Picard.
Au fil du temps, le CTTEI a élargi ses horizons et dépassé les frontières de la région. « Notre clientèle est maintenant partout au Québec et même à l’international, à l’occasion, parce que certaines de nos expertises sont uniques. C’est très stimulant ici, il n’y pas de travail routinier, il y a toujours du nouveau. Il y a tellement de défis à relever en matière de résidus », relève Claude Maheux-Picard. L’équipe du CTTEI n’a cessé de croître au fil du temps, ce qui a permis de développer son expertise et ses services.
La tenue des conférences du CTTEI en écologie industrielle a changé beaucoup de choses et ont été déterminantes, selon la directrice générale. « Cela nous donné une belle visibilité à l’international. Il en est sorti de nouvelles possibilités de développement pour nous. Cela a été marquant pour notre organisation. »
En 2010, le CTTEI est entré de plain-pied dans les technologies propres. « Cela nous mis sur la carte et ce, grâce à une collaboration internationale. Cela nous a permis de développer une expertise et de faire l’acquisition de technologies qui sont uniques au Canada. Cela permet vraiment à la région de se démarquer », croit Mme Maheux-Picard. Cette nouvelle technologie permet, notamment de traiter les boues municipales et la Ville de Sorel-Tracy en a donc été un important partenaire.
Démarrée en 2008, une des dernières réalisations est le projet de symbiose industrielle, qui a eu un bon coup de main de la Ville et de la MRC de Pierre-De Saurel. Que peut-on faire avec ses déchets? Pourquoi une autre entreprise ne pourrait pas les récupérer et les utiliser?
« Nous sommes devenus des entremetteurs entre les entreprises qui produisent des déchets et celles qui peuvent les récupérer », fait remarquer la directrice générale du CTTEI, qui révèle que 21 projets au Québec ont été adoptés en cette matière.

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