20 juin 2017 - 00:00
Le curateur public démystifie son rôle
Par: Sarah-Eve Charland
Le Curateur public, Normand Jutras, a fait un arrêt dans la région de Sorel-Tracy. | TC Média - Jean-Philippe Morin

Le Curateur public, Normand Jutras, a fait un arrêt dans la région de Sorel-Tracy. | TC Média - Jean-Philippe Morin

De passage à Sorel-Tracy le 19 juin, le curateur public du Québec, Normand Jutras, a tenu à sensibiliser la population à planifier un mandat de protection.

En Montérégie-Est, 1583 adultes sont représentés par un curateur privé (famille ou amis) et 546 personnes adultes sont prises en charge par le Curateur public.

« Notre mission peut toucher toute personne à n’importe quelle étape de sa vie », précise M. Jutras.

Le Curateur public prend en charge les personnes inaptes, c’est-à-dire incapables de prendre soin d’elles-mêmes ou de leurs biens.

M. Jutras estime que 42% de la population a rempli un mandat de protection. Il consiste à déterminer l’individu qui sera responsable des biens et du bien-être d’une personne en cas d’inaptitude.

« L’avantage, c’est vous qui prenez la décision et on va la respecter. L’autre avantage, vous évitez bien des problèmes aux membres de votre famille. On a vu assez souvent des familles se diviser en raison de discorde », croit-il.

Avant d’arriver à cette étape, une personne doit suivre une évaluation médicale. Par la suite, le Curateur évalue s’il y a un réel besoin de protection. Finalement, le tribunal prendra la décision finale.

« Ouvrir un régime de protection est un geste grave parce qu’on enlève à une personne l’exercice de ses droits. Étant donné que nous sommes tous égaux devant la Charte des droits, nous devons prouver qu’il y a une inaptitude et de s’assurer qu’une protection est nécessaire », conclut-il.

Pour planifier un mandat de protection, les personnes intéressées peuvent consulter un notaire ou un avocat ou le remplir soi-même en se rendant sur le site www.curateur.gouv.qc.ca.

Cas d’inaptitude en Montérégie-Est

37% ont une déficience intellectuelle

28% ont un problème de santé mentale

22% ont une maladie dégénérative

13% ont un traumatisme crânien

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