La prochaine campagne électorale fédérale vient de commencer. Le gouvernement est minoritaire et il n’aura peut-être pas quatre ans pour mandat. Les partis, et leurs candidats potentiels dans la région sont déjà à l’affût. Ils veulent être prêts pour de nouvelles élections qui pourraient survenir au cours des deux prochaines années.
Le premier ministre engage des discussions sur les tarifs et sur les échanges commerciaux avec le voisin du sud dès cette semaine. Nous plongeons dans l’inconnu avec lui.
Mais la vraie menace américaine ne vient pas des obsessions tarifaires du président, elle vient de ses dérives autoritaires. Voilà la raison qui motivera les pays démocratiques à chercher à remplacer les liens très étroits qui existent avec les États-Unis pour en renforcer d’autres avec des pays qui favorisent non seulement le libre-échange, mais la protection des libertés, essentielles à l’innovation, à notre mode de vie et à l’état de droit. On a drôlement intérêt à ne pas oublier ce facteur si nous voulons profiter des réalignements géopolitiques en cours. C’est tout aussi vrai pour nous, dans la région.
Le 28 avril, Louis Plamondon a bravé la tempête, il invitait les électeurs à lui confier un 13e mandat. Il l’a obtenu, bien qu’il ait eu moins de votes que lors des dernières élections. Il avait reçu 54 % des voix, alors que lundi dernier, il en a fait 46,7 %. Tant les libéraux, avec Pierre Tousignant, que les conservateurs, avec Michel Plourde, ont fait beaucoup mieux cette année. Plus de 27 % pour le premier, près de 22 % pour le second. Un indice pour la prochaine fois?
Ayant animé le débat de candidats sur les ondes de CJSO le 14 avril dernier, j’ai pu passer deux bonnes heures avec eux. Durant ces échanges, ils étaient tous sérieux, respectueux, voulant présenter les plates-formes de leurs partis respectifs avec conviction, et ambitieux pour notre région. Aucun des partis n’a pas à rougir des candidats qu’ils ont choisis pour les représenter ici. Mais choisir un candidat, c’est aussi choisir un programme de parti. Il y a des conséquences au choix.
Le défi pour des candidats dans une circonscription comme la nôtre, c’est de réussir à se faire connaître malgré le peu de couverture que peuvent offrir des médias régionaux qui font pourtant de réels efforts pour leur offrir cette possibilité.
On ne peut échapper au fait que l’espace dans les médias nationaux ou les médias sociaux est occupé par les chefs de partis. Malgré cela, il y a bel et bien eu une campagne dans la région.
Que sera le contexte dans deux ans? Nous aurons alors traversé les élections municipales de 2025 et les élections québécoises de 2026. Une nouvelle réalité politique et économique? De nouveaux joueurs? Toutes ces élections nous donneront l’occasion de choisir nos leaders régionaux en nous adaptant aux circonstances qui évolueront inéluctablement. Restons à l’affût.