Douze professeurs et autant d’étudiants se pencheront sur la santé du fleuve Saint-Laurent lors de leur périple de douze jours, qui aura lieu du 5 au 16 juillet. Ils vont parcourir pas moins de 1000 km, de Sainte-Anne-de-la-Pérade jusqu’au lac Saint-François, à bord du navire de recherche de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR).
Le groupe mesurera la présence de rejets anthropiques, tels les coliformes fécaux et les pesticides, afin d’analyser les impacts de ceux-ci sur la chaîne alimentaire.
« Nous serons un peu comme les médecins du Saint-Laurent. On ne va pas seulement regarder un bobo, mais plutôt l’ensemble des indicateurs de santé du fleuve », a imagé le professeur et chercheur, François Guillemette.
La mission se déroulera en deux étapes, a indiqué son collègue Gilbert Cabana, également enseignant sur le campus trifluvien. La première partie du périple sera dédiée aux poissons.
Le Lampsilis déploiera ses filets dans une dizaine d’endroits stratégiques sur le fleuve. Une fois l’échantillonnage complété, les chercheurs tenteront de déterminer d’où proviennent les contaminants ingérés par les poissons.
Prendre des échantillonnages
Du 9 au 16 juillet, le navire redescendra ensuite le fleuve pour entamer la seconde partie de son périple: l’eau. C’est à ce moment qu’il s’arrêtera dans les secteurs des îles de Sorel et de Contrecœur. Différents organismes assisteront l’équipage en récoltant des échantillons d’eaux en zones littorales, inaccessibles par navire.
Avec les données recueillies, les experts souhaitent identifier les différents types de polluants présents.
Bien que la mission soit organisée à des fins de recherches, M. Guillemette indique qu’une fois les résultats compilés, les instances gouvernementales pourront s’y appuyer pour mettre en place des mesures.
Menée par les professeurs François Guillemette, Gilbert Cabana et Andrea Bertolo de l’UQTR, l’équipe de chercheurs comptera aussi sur l’expertise de collègues d’autres universités québécoises ainsi que du Centre canadien des eaux intérieures et du Centre Saint-Laurent d’Environnement et changement climatique Canada.