30 janvier 2024 - 08:15
Le maire de Sainte-Victoire-de-Sorel visé par un vote de blâme
Par: Alexandre Brouillard

Le maire de Sainte-Victoire-de-Sorel, Michel Aucoin. Photo Simon Ménard

Le quiproquo à la Régie intermunicipale de l’aqueduc Richelieu-Yamaska a divisé le conseil municipal de Sainte-Victoire-de-Sorel. Si bien que le maire Michel Aucoin s’est fait écarter du conseil d’administration de la Régie. La situation a culminé avec un vote de blâme en éthique et déontologie à son égard.

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Le 4 décembre dernier, lors d’une séance ordinaire du conseil municipal de Sainte-Victoire-de-Sorel, le conseiller au poste numéro 4, Martin Cournoyer, a déposé un vote de blâme contre le maire, Michel Aucoin, en vertu du code municipal. Le dépôt du document a été approuvé à l’unanimité par les conseillers présents.

Joint par le journal, M. Cournoyer a été avare de commentaires, préférant gérer la « mésentente » avec le conseil et le principal intéressé. Il a néanmoins affirmé que le maire ne « bougeait pas » dans le dossier de la Régie et qu’un « code d’éthique se doit d’être respecté ».

« Il y a une problématique de gouvernance à Sainte-Victoire », a-t-il néanmoins divulgué.

Un vote de blâme condamne un acte ou une prise de décision, ou leur absence, de la part d’un élu.

Certaines personnes jointes par notre journaliste ont confié que le conseil municipal de Sainte-Victoire-de-Sorel est divisé et que les actions de Martin Cournoyer pourraient être motivées par l’ambition d’être élu maire aux prochaines élections en 2025. Questionné à ce sujet, le conseiller municipal a assuré que ses gestes posés envers le maire n’ont pas de lien avec une course éventuelle à la mairie.

« Nous sommes tous imputables de nos gestes. Concernant la mairie, j’ai déjà dit publiquement que j’étais intéressé, mais je ne sais pas quand. Je ne veux pas m’embarquer dans des ragots », a-t-il commenté.

Lors de la même séance, le 4 décembre, Michel Aucoin a aussi été écarté du comité de la Régie par le conseil, et ce, à l’unanimité. Le conseil municipal considère notamment que l’exécution du travail effectué dans la dernière année n’est pas satisfaisante. Le lendemain, le maire avait apposé son veto sur la résolution, ce qui avait pour effet de la suspendre jusqu’à la prochaine séance. La résolution est revenue à l’ordre du jour le 11 décembre, à une séance extraordinaire, et les conseillers l’ont de nouveau adoptée, et ce, définitivement. M. Aucoin a été remplacé par les conseillers Michel Roy et François Cournoyer (substitut).

Michel Aucoin n’a pas retourné les nombreux appels de notre journaliste.

Plusieurs milliers pour un consultant en gestion du personnel

Le 11 décembre, le conseil municipal a mandaté pendant un an Raynald Mercille, un consultant en gestion de personnel et en relations de travail, pour obtenir son expertise concernant la gestion efficace des ressources humaines de la Municipalité. Ces services coûteront 18 000 $ en 2024 à Sainte-Victoire-de-Sorel.

Stéphanie Dumont explique qu’un avocat était autrefois engagé « à la pièce » pour des mandats en ressources humaines, ce qui coûtait plus que 18 000 $ par année. « Les besoins en ressources humaines augmentent à la Municipalité », a-t-elle précisé, ajoutant que M. Mercille est aussi conseiller en éthique.

De son côté, Martin Cournoyer a affirmé qu’il y avait un lien direct entre l’embauche du consultant et la situation entourant le maire de Sainte-Victoire-de-Sorel.

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