Si la région a été relativement épargnée par le coronavirus depuis le début de la pandémie, alors que le bilan du total de cas a été plutôt stable au cours des premières semaines, il a graduellement augmenté. De 14 cas, en date du 26 avril, le total est passé à 22, le 3 mai, puis à 34, dimanche dernier.
La ville de Sorel-Tracy compte à elle seule au moins 23 cas. C’est-à-dire le nombre de cas qui ont été dévoilés vendredi dernier, alors que 30 cas avaient été détectés dans la MRC de Pierre-De Saurel. Il s’agissait à ce moment-là d’une augmentation de six cas en une semaine à Sorel-Tracy. La ville de Contrecœur comptait quant à elle huit cas, soit deux de plus que le 3 mai dernier.
La Direction de la santé publique de la Montérégie a en effet décidé que le nombre de personnes atteintes par ville sera désormais publié uniquement les mardis et les vendredis. Elle souhaite ainsi permettre aux équipes de santé publique de concentrer leurs énergies aux enquêtes épidémiologiques.
Rappelons toutefois que le nombre de cas est cumulatif. Ce qui fait en sorte qu’il ira toujours en augmentant et qu’il ne correspond pas nécessairement au nombre de cas actifs. Puisque le nombre de personnes guéries est toujours comptabilisé dans le total et leur nombre par territoire n’est pas rendu public.
Le dernier bilan de la Direction de la Santé publique de la Montérégie mentionne seulement qu’il y a 1937 personnes qui sont rétablies sur les 4600 cas de COVID-19 dans l’ensemble de la région administrative. Le directeur national de la Santé publique, Dr Horacio Arruda, a d’ailleurs enjoint les gens déclarés positifs à faire le suivi auprès des équipes de santé publique, vendredi dernier, pour avoir le portrait le plus fidèle possible.
Éclosions à Pierre-Boucher : pas d’impact
Quelques inquiétudes ont été soulevées, la semaine dernière, à la suite des révélations de Radio-Canada à l’effet que des éclosions de COVID-19 ont eu lieu dans deux unités de l’Hôpital Pierre-Boucher, à Longueuil, alors que cinq patients ont contracté le coronavirus après avoir été admis pour une autre raison.
Questionné à savoir si cette situation pouvait avoir des répercussions jusqu’à Sorel-Tracy, qui fait également partie du Centre intégré de santé et de services sociaux de la Montérégie-Est (CISSSME), le responsable des communications, Hugo Bourgoin, s’est fait rassurant.
Après vérification, il a pu nous confirmer qu’aucun membre du personnel clinique n’a travaillé dans les unités en question de l’Hôpital Pierre-Boucher et à l’Hôtel-Dieu de Sorel.
Détenus libérés à Sorel-Tracy
Le ministère de la Sécurité publique (MSP) estime qu’environ 400 personnes incarcérées pourraient être admissibles à une libération pour éviter la propagation de la COVID-19 dans les différents établissements de détention de la province.
Comme Sorel-Tracy accueille 6 % de la population carcérale sur la responsabilité du MSP, le ministère estime qu’environ 25 personnes incarcérées à Sorel-Tracy pourraient être admissibles à une assignation à domicile.
Cette mesure s’adresse aux personnes incarcérées âgées de 65 ans ou plus, qui sont enceintes, qui sont atteintes d’une maladie pouvant entraîner des complications ou à qui il reste 30 jours ou moins à purger.
Les membres d’un groupe criminel ou des personnes incarcérées pour des peines relatives à de la violence et de la délinquance sexuelle ne sont pas admissibles à cette mesure. Tout comme ceux qui ont des antécédents de bris de condition ou qui ont commis des manquements disciplinaires durant leur détention.