16 juin 2015 - 00:00
Le nombre de signalements retenus en hausse de 18%
Par: Julie Lambert
Les signalements retenus à la DPJ en 2014-2015 dans la région sont en hausse. | Komarovskyy Mykola

Les signalements retenus à la DPJ en 2014-2015 dans la région sont en hausse. | Komarovskyy Mykola

Le nombre de signalements retenus à la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) a bondi de 18% dans la région de Sorel-Tracy. La négligence est au sommet des appels logés à la centrale qui s’occupe du bien-être des enfants.

Selon les données dévoilées le 15 juin par la DPJ Montérégie, les signalements traités en 2014-2015 sont passés de 12 852 à 12 795. Sur le territoire de Sorel-Tracy, ce nombre est resté le même que l’an dernier.

Sur les 512 signalements traités, on en compte 198 retenus comparativement à de 168 en 2013-2014, un bond de 18%.

La directrice de l’organisme, Maryse Davreux, souligne que le nombre de signalements est resté stable cette année. Depuis 2010, une augmentation fulgurante avait été enregistrée.

« Une hausse n’est pas nécessairement une mauvaise nouvelle. Nous étions une des régions où les gens signalaient le moins dans la province. Dans les dernières années, les proches des enfants ont été plus nombreux à signaler. Nous avons tout de même atteint une certaine stabilité. »

Négligence involontaire

Parmi les signalements traités, la négligence et les risques sérieux de négligence arrivent en tête sur le territoire avec respectivement 61 et 26 cas. Les cas d’abus physiques (36), de mauvais traitements psychologiques (29), de troubles du comportement (22) et les abus sexuels (10) arrivent ensuite.

Pour Mme Davreux, la situation est semblable à l’échelle de la province. Elle donne en exemple des enfants n’arrivant pas à l’école avec des vêtements adaptés à la saison, qui se couchent trop tard, qui n’ont pas de lunch ou qui ne vont pas à l’école.

« Dans la majorité des cas, les parents ne décident pas d’être négligents. Ils vivent souvent des problèmes et sont pris dedans. Ils ont peu d’argent, ont vécu de la violence conjugale ou ont des problèmes de consommation. C’est là qu’on intervient en support aux parents pour qu’ils réussissent à régler leurs problèmes », explique-t-elle.

La majorité des signalements dans la région proviennent de la communauté comme les milieux scolaire (16%) et familial (20%) ainsi que des employés de différents organismes (28%).

Projet innovateur

Encore plusieurs projets sont sur la table de la DPJ en ce moment pour permettre d’améliorer la situation dans les familles où des cas sont signalés. Le dernier mis en place, Je tisse des liens gagnants, est en train de se développer.

Il est déjà en place dans quelques municipalités, mais pas encore à Sorel-Tracy. Cela ne devrait pas tarder, pense Mme Davreux. Il servira à chercher dans le milieu de l’enfant (garderie, l’école, la famille élargie) une personne significative pour accueillir un enfant pris en charge par la DPJ.

« Quelquefois, nos familles d’accueil ne sont pas nécessairement dans la même région des enfants. On pense qu’ils vivent déjà assez de bouleversements. Trouver une personne de son entourage permettrait aux jeunes d’être maintenus dans leur milieu le temps », conclut-elle.

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