30 octobre 2018 - 08:32
Entrevue avec Jean-François Laplante
Le nouveau commissaire se réjouit du virage entrepris par la LNAH
Par: Jean-Philippe Morin

Jean-François Laplante est le nouveau commissaire de la LNAH. (Photo : Jean Doyon)

Arrivé en poste le 21 juin dernier, le nouveau commissaire de la Ligue nord-américaine de hockey (LNAH), Jean-François Laplante, a entrepris une course contre-la-montre afin que tout soit en place en ce début de saison 2018-2019. Il peut aujourd’hui dire mission accomplie.

Cet ancien joueur compte huit saisons dans la LNAH. Maintenant retraité du hockey semi-professionnel depuis quatre ans, il a été choisi cet été pour remplacer Richard Martel au poste de commissaire. Son mandat comporte plusieurs volets : l’expansion, l’augmentation de la crédibilité et de la visibilité, etc. Mais avant tout, il fallait s’assurer que la saison actuelle démarre.

« Quand je suis arrivé en poste, on avait beaucoup de pain sur la planche. Tout a été repoussé, dont le repêchage qui était en août au lieu d’en juin. J’ai eu moins de temps pour développement des projets, il fallait travailler sur la concession de Berlin en urgence pour partir avec six équipes. Le temps a été notre pire ennemi, mais maintenant, la machine est partie », se réjouit-il.

Côté expansion, certaines discussions sont en cours, mais « on est encore loin de la coupe aux lèvres », admet l’homme de 36 ans.

Plus de visibilité

Le plus gros projet en cours du commissaire aura été le lancement de la chaîne lnah.tv qui diffuse la quasi-totalité des rencontres de la LNAH depuis le début de la saison. En trois semaines, plus de 31 000 visiteurs uniques se sont rendus sur le site web, alors que plus de 100 000 vues ont été enregistrées au total.

« On a aussi élaboré une stratégie numérique pour les réseaux sociaux en collaboration avec toutes les équipes en place. Notre force de frappe est beaucoup plus grande de cette façon. On voit que notre stratégie fonctionne et que la crédibilité de la ligue augmente. Les gens sont présents aux guichets; il y a en moyenne plus de 100 spectateurs par match depuis le début de l’année. Même que trois équipes ont en moyenne plus de 200 spectateurs par match par rapport à 2017-2018 », avance M. Laplante.

Le commissaire ajoute que le 91,9 Sports offre une chronique de la LNAH le jeudi soir à 20h45, ce qui ajoute à la visibilité de la ligue. De plus, la série Semi-Pro, qui s’est conclue la semaine dernière au canal Z, a permis de mettre en lumière ce qui se passe dans les vestiaires et chez certains joueurs de la LNAH.

« Les partenaires sont de plus en plus nombreux et veulent de plus en plus s’associer à nous en voyant le produit », ajoute le commissaire.

Du jeu robuste

En moyenne depuis le début de la saison, 1,88 combat est enregistré par match. Une moyenne respectable, selon Jean-François Laplante.

« Richard Martel avait entrepris ce changement positif. Ce qu’on veut, c’est un mélange entre le jeu physique, les bagarres et le talent sur la glace. Les freak show et les bagarres générales seront sévèrement punis, on n’en veut pas. On veut de l’animosité, du jeu intense, des mises en échec solides, mais le tout dans le respect. Je veux travailler là-dessus pour qu’il y ait plus de respect entre les joueurs. La ligue se rajeunit et le niveau de jeu n’a jamais été aussi élevé », aborde-t-il.

Un exemple à suivre

Jean-François Laplante parle de la concession de Sorel-Tracy comme d’un exemple à suivre. Depuis leur retour à Sorel-Tracy il y a huit ans, les Éperviers ont opté pour la stabilité avec Christian Deschênes en tête, ce qui a payé.

« Quand je jouais, le marché à Sorel déclinait, même qu’il n’y a pas eu de hockey pendant deux ans. Depuis que Christian [Deschênes] a repris ça, il a su remettre ça sur les rails », souligne M. Laplante.

« Je détestais Christian comme joueur! », ajoute-t-il en riant. « Disons qu’on a eu plusieurs rencontres au sommet quand on jouait un contre l’autre. Mais comme homme d’affaires, c’est un homme intelligent, je lui lève mon chapeau. Il mène bien son organisation. Sorel-Tracy est un modèle à suivre en termes de gestion », conclut le commissaire de la LNAH.

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