La vie de la famille d’Édouard, qui aura deux ans dans les prochaines semaines, a complètement changé depuis qu’elle a lancé une campagne de financement sur les réseaux sociaux en avril 2017.
Elle souhaitait récolter 25 000$ pour acheter une chambre hyperbare. Cette technologie stimule les cellules qui ont du potentiel par pression et oxygénation.
« Je devais bercer Édouard pendant des heures pour l’endormir. Il était anxieux. Dès la première journée où il a utilisé la chambre hyperbare, il a dormi toute sa nuit. Il ne fait pratiquement plus de crises », affirme sa mère Cynthia St-Laurent.
Édouard peut également marcher depuis trois semaines. Il peut se déplacer seul aisément dans la maison. « Il a entre six à huit mois de retard sur les autres enfants. Quand il va vieillir, le retard va se creuser. On veut s’assurer qu’il développe le maximum qu’il peut. »
Les dons ont dépassé toutes ses attentes. « Si on amassait 1000$ ou 5000$, c’était déjà bon. On n’avait pas beaucoup d’attentes. Finalement, on a eu 25 000$. Des gens venaient nous porter des sous chez nous. On en a eu de l’argent dans notre boîte aux lettres. On a été surpris de voir des inconnus s’impliquer », raconte-t-elle.
Plusieurs activités ont été organisées au cours des derniers mois, dont un souper-bénéfice le 22 juin. D’autres activités prévues à l’automne ont été annulées parce que la famille avait atteint son objectif.
« Qu’il y ait autant de gens qui nous aident, on ne l’aurait jamais imaginé. On veut remercier tous ces gens, commerçants, collègues, amis, famille, artisans et donateurs anonymes qui ont été là », tient-elle à mentionner.
Un mal pour un bien
Le diagnostic de la trisomie 9p est tombé en août 2016. Ç’a été un choc pour la famille. Pendant des mois, elle ne l’a dit qu’à quelques personnes. Si ce n’était pour la chambre hyperbare, elle n’aurait pas dévoilé son histoire.
« C’était très difficile à accepter. Déjà que je pleurais chez moi, je ne voulais pas pleurer chaque fois que quelqu’un m’en parlait. Surtout que c’est une maladie rare. Les gens posent des questions parce qu’ils ne savent pas c’est quoi. Je ne voulais pas que le monde le traite différemment ou ait de la pitié », dit-elle.
Près de trois mois plus tard, la campagne de financement a mis un baume sur la vie de Cynthia St-Laurent et de son conjoint Patrick Laramée. « Ça m’a aidée d’agir concrètement pour l’aider. Ç’a été un mal pour un bien », conclut-elle.
À lire aussi: