15 Décembre 2022 - 14:57
Cégep de Sorel-Tracy
Le premier Prix Gabrielle-Major remis à Florence Lacombe
Par: Jean-Philippe Morin

La mère de Gabrielle Major, Carole Tellier, la gagnante du concours, Florence Lacombe et une des organisatrices du concours, l’enseignante Marie-Pierre Genest. Photo Jean-Philippe Morin | Les 2 Rives ©

Gabrielle Major est décédée en 2020. Le prix littéraire du Cégep de Sorel-Tracy porte son nom. Photothèque | Les 2 Rives ©

Finissante du programme Arts, médias et société du Cégep de Sorel-Tracy, Florence Lacombe a remporté, grâce à son texte touchant portant sur le courage, le tout premier Prix Gabrielle-Major lancé en septembre dernier afin de récompenser les jeunes talents littéraires du Collège.

« Habituellement, ça me prend vraiment du temps [écrire un texte]. Je pense que je l’avais en tête depuis un bout. J’étais au chalet, je me suis installée et en 30 minutes, il était écrit! En début de session, j’ai vécu une couple d’événements qui m’ont pris du courage [à surmonter], donc l’inspiration est venue naturellement », révèle la gagnante Florence Lacombe, en entrevue. On pourra lire son texte dans la page Info-Jeunesse publiée le mardi 20 décembre prochain, dans le journal Les 2 Rives.

En tout, le Cégep de Sorel-Tracy a reçu 16 candidatures d’étudiants qui couraient la chance de remporter un chèque de 400 $. Tous les genres littéraires étaient acceptés : essai, texte d’opinion, conte, nouvelle, poésie, chanson, etc.

Le texte de Florence Lacombe s’est démarqué de plusieurs façons, selon le jury composé de l’enseignant David Dorais, de l’autrice et diplômée du Collège Myriam Vincent et de la mère de Gabrielle Major, Carole Tellier.

« Nous avons d’emblée été séduits par le talent dont a fait preuve l’autrice. La simplicité de son style poétique peut rappeler Jacques Prévert, Hector de Saint-Denys Garneau et Félix Leclerc. Comme chez ces écrivains, les naïvetés ici ne sont qu’apparentes, car leur style est maîtrisé, usant de répétitions calculées et ménageant les transitions de sens qui font avancer le propos. Le ton adopté par Florence est d’un grand naturel, délaissant la rime classique au profit du vers libre dans un discours proche de la conversation ou de la confidence. Le propos est original et profond, soulignant combien même une petite dose de bravoure suffit parfois à passer à travers des moments durs et montrant l’étrange réciprocité qui fait que de soigner une vertu telle que le courage peut amener celle-ci à nous soigner en retour. Pour toutes ces raisons, le jury est fier que le texte de Florence Lacombe soit le premier à être récompensé par le Prix Gabrielle-Major », écrit le jury pour justifier sa décision.

En plus d’une bourse de 400 $, la jeune femme de 18 ans a pu choisir le thème de la deuxième édition du Prix Gabrielle-Major pour 2023 : l’identité. L’an prochain, Florence Lacombe souhaite poursuivre ses études à l’université en littérature.

Un prix en hommage à une étudiante

Gabrielle Major est décédée le 30 septembre 2020 à l’âge de 19 ans. Celle qui étudiait au Cégep de Sorel-Tracy a combattu un cancer rare pendant plusieurs mois avant de rendre l’âme. C’est d’ailleurs pour cette raison que le thème de cette première édition était le courage.

Gabrielle Major était passionnée d’écriture et de littérature depuis l’enfance. En quatrième secondaire, après qu’un de ses enseignants, Denis Verrette, l’ait encouragée à partager publiquement ses textes et à s’impliquer dans le journal étudiant, une flamme s’est allumée chez elle. Gabrielle exerçait sa plume en écrivant toutes sortes de textes. Elle a même écrit un slam dans le cadre de Cégeps en spectacle et on a pu la lire à plusieurs reprises dans cette page Info-Jeunesse. Elle souhaitait devenir écrivaine et enseignante de français.

« On a créé ce prix en l’honneur de Gabrielle pour rendre hommage à sa passion pour l’écriture et pour être certains de toujours continuer à penser à elle. C’est une étudiante qui nous a marqués profondément. C’est pourquoi ce prix récompense le talent littéraire », a expliqué Marie-Pierre Genest, l’une des trois instigatrices du concours avec David Dorais et Jacques Gauthier.

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