Ce projet de 348 unités a pris naissance il y a environ quatre ans, lorsque les promoteurs ont acheté les terrains. Les démarches ont ensuite suivi pour en arriver à la première phase qui a débuté il y a quelques semaines.
Les six partenaires de ce projet évalué à 90 M$ sont Guillaume Brissette et Dominique Laliberté (Bricon), Louis Lachapelle et Louis-Philippe Chénier (A+), Cindy Laliberté (Gestion immobilière Laliberté) et Martin Desmarais (Rodès).
Chacune des quatre phases sera composée de deux bâtiments comprenant entre 36 et 48 unités chacun. La première phase de 84 logements doit être complétée à l’été 2025.
La plupart des bâtiments seront composés de quatre étages, alors que celui adossé à des résidences aura trois étages « afin de mieux s’intégrer avec les maisons à l’arrière », a indiqué un des partenaires, Louis-Philippe Chénier.
À la base, le projet avait une plus grande envergure, avec plus de 400 unités et des bâtiments de béton de quatre à six étages. Or, il a été changé en cours de route. « Notre type de construction plus standard nous permet d’avoir des loyers plus abordables contrairement à une grosse construction de béton qui coûte 30 à 40 % plus cher à construire. On voulait vraiment faire un projet porteur pour la région. Avec la grosse crise du logement qu’on voit au Québec, on a besoin de logements avec des prix abordables. D’ailleurs, 10 % des loyers seront dans un critère abordable », a ajouté M. Chénier.
Les promoteurs tenaient également à créer un esprit de communauté, puisque plus de 500 personnes y résideront à terme. Cela passe par la création d’une pièce communautaire dans un des bâtiments, mais aussi par la conservation de la verdure, explique Louis-Philippe Chénier. « On a conservé 20 % de végétation sur le site. Certes, on a eu besoin d’ouvrir les rues, mais tout le milieu et tout le périmètre, on a gardé les arbres matures, en plus du pourcentage qu’on va reverdir. »
Acceptabilité sociale
À ce sujet, les promoteurs se disent conscients que les travaux ne plaisent pas nécessairement au voisinage. D’ailleurs, une résidente a dénoncé la coupe d’arbres dans une lettre ouverte publiée dans Les 2 Rives, le 1er octobre dernier. Les partenaires du projet se sont toutefois assurés de respecter toutes les normes et même plus.
« Quand la Ville a resserré sa réglementation à 20 % de végétation à conserver, on avait déjà ce taux. On s’est assuré d’être dans les règles et c’est très important pour nous », assure un des promoteurs, Dominique Laliberté.
C’est la Ville de Sorel-Tracy qui a coordonné les rencontres avec les résidents du secteur. Certains d’entre eux ont d’ailleurs été rencontrés, le 8 octobre dernier, par le directeur général Carlo Fleury.
« C’est un projet qui répond aux besoins d’habitation à Sorel-Tracy. On est à l’écoute des citoyens qui nous font part de leurs préoccupations et on est ouvert à trouver des solutions avec eux. Les promoteurs sont aussi à l’écoute. Ce qu’on veut, c’est une bonne cohabitation », explique le maire Patrick Péloquin, en ajoutant que le zonage en est un d’habitation depuis longtemps.
Selon une des partenaires du projet, Cindy Laliberté, le besoin de logements se faire sentir dans la région de Sorel-Tracy. « On va répondre à une demande très importante de gens à la recherche de logements qui nous appellent tous les jours. On a une longue liste et dès qu’on va connaître un peu mieux l’échéancier, on va appeler tous les noms qu’on a déjà. On va avoir un site Internet, un numéro de téléphone et les gens vont pouvoir nous contacter. On va avoir des portes ouvertes, une roulotte, un appartement modèle à montrer et on est assez confiants que ça va se louer très rapidement », souhaite-t-elle.