Le concept n’offre pas des courses gratuites, mais a pour objectif d’offrir une présence rassurante et, s’il y a lieu, de mettre en contact avec les policiers ou les ambulanciers.
Le projet a fêté son premier anniversaire cette semaine. Les chauffeurs de taxi sont intervenus à trois reprises sur le territoire dans ce cadre. Dans un premier temps, un chauffeur a aidé un aîné qui était tombé en marchant sur le pont Turcotte. Deux interventions ont été réalisées auprès d’enfants d’environ 12 ans.
« L’idée était de sécuriser plus que d’autre chose. Chaque taxi devient un foyer refuge. C’est une intervention qui se fait sur place. J’ai eu des demandes pour l’instaurer sur d’autres territoires. Vous avez fait office de pionniers dans le domaine. J’espère que ça va se répercuter partout au Québec », affirme le directeur général de Parents-Secours, Pierre Chalifoux.
Une initiative citoyenne
Le chauffeur de taxi sorelois François Fortin a imaginé ce concept. « J’ai des enfants. On est branché sur les nouvelles. On voit toujours qu’il se passe des choses désolantes. Je ne suis pas insensible. Je me suis dit : pourquoi je ne donnerais pas une deuxième vocation au taxi? Je me suis mis à réfléchir et j’ai pensé qu’on pourrait être des maisons sur roues. Pendant qu’on promène des gens sur la route, on a des yeux partout. »
Les 46 chauffeurs de Taxi-Coop ont embarqué dans le projet. Tous les chauffeurs ont fait l’objet d’une vérification policière.
« Ce que j’ai adoré, c’est qu’il y a eu autant de personnes qui se sont impliquées. Je n’aurais jamais pensé que les 46 chauffeurs de taxi auraient embarqué dans le lot. […] Au fond, on le ferait pareil, mais c’est un plus. C’est pour se faire reconnaître, que les jeunes n’aient pas peur de nous. Ils peuvent se fier sur nous », ajoute M. Fortin.
Le comité local de Parents-Secours a vu le jour en 2013 à Saint-Joseph-de-Sorel grâce à un groupe de bénévoles. Le projet s’est étendu à Sorel-Tracy et se retrouve maintenant un peu partout sur le territoire de la MRC de Pierre-De Saurel, dont à Yamaska et Sainte-Victoire-de-Sorel.
« On a 70 foyers refuges, affirme la présidente du comité local, Mélanie Gladu. Ça se passe bien. On n’a pas beaucoup d’intervention au niveau du territoire. […] C’est encore pertinent. C’est toujours intéressant d’avoir des portes sécuritaires quand les gens en ont besoin. »