« Les employés sont excités, ça fait longtemps qu’on a hâte de rouvrir », aborde le copropriétaire du Pub O’Callaghan, Louis-René Lafond, qui est fermé depuis le 20 décembre dernier.
Même s’il assure qu’il sera prêt le 28 février, cette fermeture de deux mois a provoqué la perte de certains employés. « C’est une conséquence directe du fait qu’on ferme toujours les premiers et qu’on rouvre les derniers. Certains employés peuvent se trouver autre chose entretemps. […] C’est plate parce que les bars sont souvent mis de côté dans les plans de déconfinement alors qu’on a un bon impact dans la société. C’est important pour les gens de socialiser. Notre pub est important aussi pour les artistes qui viennent donner des spectacles », explique-t-il.
Deux semaines plus restrictives
Du 28 février au 13 mars, les mesures dans les bars sont plus restrictives : 50 % de capacité, pas de danse et la vente d’alcool qui cesse à minuit. Les tenanciers devront fermer leurs portes à 1 h du matin.
« La mesure la plus contraignante, c’est d’arrêter de vendre de l’alcool à minuit. Chez nous, les gens arrivent après leur souper, vers 21 h ou 22 h, et on doit déjà fait le last call. Ça nous coupe un peu l’herbe sous le pied. Ça s’ajoute aux autres restrictions, qu’on comprend et qu’on accepte, mais qui donnent encore plus de travail à nos employés, comme compter le monde qui entre ou jouer à la police avec certaines personnes », admet M. Lafond.
Malgré tout, le copropriétaire est heureux de connaître la date de réouverture complète. Le 14 mars, toutes les restrictions seront levées, sauf le port du masque. « C’est sûr que l’ambiance est différente quand les gens peuvent danser ou non. On a bien hâte de retrouver un semblant de normalité », soutient-il.
La Saint-Patrick célébrée
L’équipe du Pub O’Callaghan travaille présentement à planifier les spectacles à venir pour le mois de mars. Si un spectacle est en préparation avec 50 % de capacité le 5 mars prochain, l’endroit devrait vibrer à pleine capacité, le 18 mars, aux couleurs vertes de la Saint-Patrick, une fête grandement célébrée dans les pubs irlandais.
« Le plus important, c’est que les citoyens viennent nous encourager quand ça va rouvrir. C’est valable pour nous comme bar, mais aussi pour les restos ou autres commerçants. Je croise plusieurs personnes empathiques face à notre situation et je leur dis toujours que la meilleure façon de nous aider, c’est de venir nous voir pour prendre un café, une bière. C’est comme ça que vous pouvez nous récompenser d’être passés au travers », conclut Louis-René Lafond.