La publication Facebook, avec quelques photos des éditions précédentes, demandait de « partager au max, taguer vos amis, inviter vos amis à liker la page ».
Lorsqu’il a vu cette publication, le maire de Sainte-Anne-de-Sorel, Michel Péloquin, a aussitôt entrepris des démarches avec les organisateurs. « Je leur ai clairement dit que l’événement ne pourrait pas avoir lieu. On m’est revenu par la suite et on m’a confirmé que ce serait annulé », explique-t-il.
Pas question de défier la loi
En vertu des règles de la Direction de la Santé publique, il est interdit de tenir des rassemblements ou des festivals jusqu’au 31 août. Or, comme l’événement se tenait le 5 septembre, les organisateurs n’enfreignent aucune loi. Du moins pour l’instant.
« C’est toutefois très plausible qu’après le 31 août, l’interdiction de rassemblement soit extensionnée. Rendu là, c’est risqué de tenir un événement avec autant de monde si près de la limite », ajoute le maire de Sainte-Anne-de-Sorel.
Alain Ste-Croix, qui planifie ce rassemblement seul depuis 2014, avait choisi de déléguer à de nouveaux organisateurs. Il agit tout de même à titre de conseiller externe.
« On n’est pas fous, on voit ce qui se passe avec la santé publique et les éclosions récemment. Notre but, c’est de divertir les gens, alors en ce moment, ce n’était pas faisable. À moins d’un miracle ou que ça change, on ne peut pas le faire dans les conditions actuelles », explique-t-il.
« Chaque année, on travaille de concert avec les autorités, les villes de Sorel-Tracy et Sainte-Anne-de-Sorel, les policiers… On ne veut pas aller à l’encontre de tout ça », poursuit M. Ste-Croix.
Le nouvel organisateur abonde dans le même sens. Celui qu’on surnomme « MartFly » entend s’asseoir avec les autorités pour tenir l’événement, mais avec différentes mesures.
« Pour l’instant, on a tout mis sur le hold. On ne veut pas défier la loi. On veut quand même présenter le projet qui va respecter les règles de la santé publique aux policiers. Si on le fait, ce sera avec des règles sévères, comme ne pas transférer de bateau. La survie de l’événement dépend de la participation et du comportement des gens », précise-t-il.
« On voulait mettre beaucoup de sous cette année pour embaucher des équipes de sécurité, de nettoyage et de premiers soins pour que tout soit sur la coche. Mais on veut faire l’événement avec la bénédiction de la santé publique », ajoute-t-il.
De retour l’an prochain
Rappelons que la 10e édition du rassemblement de la baie de l’île de Grâce, qui devait avoir lieu l’an dernier, avait été annulée en raison de la perte d’un commanditaire majeur. Pas question de tirer un trait sur l’événement pour l’an prochain, assure Alain Ste-Croix.
« Chaque année, c’est un événement très populaire. On voit des familles, des gens de tous les âges. C’est rendu une tradition de fermer la saison de bateau avec ce party. Chaque année, on innove, on nettoie la baie et tout le monde est content. On veut revenir en force l’an prochain », souligne-t-il.
« On n’a aucun intérêt monétaire là-dedans, renchérit MartFly. On le fait parce qu’on aime le party, on aime voir les familles et les gens s’amuser. »