Les dettes de l’organisme s’élevaient à 5,1 M$ à la fin de 2017. Elles étaient reliées à la fin de l’aventure de l’usine de recyclage Recyclo-Environnement lancée quelques mois plus tôt. Pour se sortir de cette situation financière précaire, une offre avait été faite aux créanciers par le conseil d’administration à la fin de l’année afin de sauver la vingtaine d’emplois permanents et les 40 postes en réinsertion sociale.
« Du côté financier, même si nous avons eu des arrangements avec nos créanciers, les prêts faits dans le cadre du projet du Recyclo-Environnement ont laissé des traces. Notre situation est toujours fragile. Les choses se déroulent normalement, les gens continuent à faire leur travail et nous faisons aussi de belles ventes. Le pire est derrière nous », mentionne le directeur général du Recyclo-Centre, Mario Fortin.
Plan d’action
De nombreux ajustements ont été mis en place afin d’assurer la survie de l’entreprise au cours des derniers mois, ajoute-t-il. La direction a entre autres diminué ses coûts d’exploitation et ses ventes devraient se maintenir selon ses projections.
De nouvelles embauches dans le secteur de la production ont aussi été réalisées afin d’améliorer la productivité de l’équipe en place, mais aussi pour augmenter la qualité des produits, assure le directeur général.
« Nous voulions diminuer ainsi nos coûts au niveau des retours de marchandises. Nous avions beaucoup de retours parce que notre personnel n’avait pas eu le temps de tester tous nos produits avant de les vendre. C’était peut-être dû au temps mis sur l’ancien projet, mais nous sommes en train de mettre en place des processus et de revenir à l’essentiel. Le travail est maintenant fait rapidement, mais adéquatement », explique Mario Fortin.
La direction poursuivra ses deux principales missions, soit la formation des gens et la protection de l’environnement. D’autres points sont aussi ciblés dans les prochains mois, dont la réception de la marchandise et la préparation des jeunes en fonction des besoins du marché du travail.
« Notre priorité est de ne pas vivre sur la limite de crédit, mais de faire des aménagements afin de continuer de croître. Nous avons quand même acquis certaines compétences et aptitudes qui aident à notre développement et au développement des gens qui travaillent avec nous. Ça va bien, il ne reste que quelques arrangements afin de continuer notre progression », conclut le directeur général.
Le Recyclo-Centre avait pu continuer ses activités également grâce à l’aide de la MRC de Pierre-De Saurel. Cette dernière avait déboursé 20 000$ en plus des 4 M$ pour permettre la vente de l’usine Recyclo-Environnement qui était gérée par le Recyclo-Centre. Ce montant a permis de régler des factures de services publics qui comptaient parmi les créances prioritaires.