Celui qui était aussi considéré comme « le roi de Sorel » avait fait couler beaucoup d’encre alors qu’il était l’une des têtes d’affiche de la Commission d’enquête sur le crime organisé (CECO), en 1974. Il s’était ensuite réfugié en Floride, avec son ami William O’Bront, un « magnat de la viande montréalaise ».
En juillet 1983, il s’était fait arrêter à Fort Lauderdale, en compagnie de 25 personnes, lors d’une opération visant à démanteler la filière canadienne-française. « Le Chinois » et O’Bront étaient considérés comme les « parrains » de cette organisation.
Après avoir déposé un cautionnement de 250 000 $, il avait accepté de se confier aux médias de Sorel.« Je ne suis ni un ange ni un criminel », avait déclaré Marcel Salvail dans une entrevue qu’il accordait à Joffre Ritter diffusée à CJSO et reprise par Louise Grégoire-Racicot dans Les 2 Rives.
Salvail avait finalement été condamné à neuf ans de prison. Il avait de nouveau défrayé la manchette, à son retour au Québec, durant les années 1990. Il était revenu dans l’actualité, en décembre 2011, alors que sa faillite de 233 900 $ était contestée par le Bureau du surintendant de la faillite du Canada en raison de « son mode de vie trop extravagant », selon ce que rapportait Le Journal de Montréal.
Marcel Salvail aurait eu une soixantaine de commerces dans différents domaines dans la province, selon ce que raconte Régis Lévesque, dans son livre « Mes 50 ans de promotion en province ». Celui qui est considéré comme l’un des plus importants promoteurs de boxe au Québec raconte que Salvail, qui a lui-même été un boxeur et un grand sportif, avait financé le retour de Robert Cléroux, en 1968.