29 novembre 2022 - 08:40
Différence de 500 $ par mois dans le loyer
Le Service animalier Pierre-De Saurel se retrouvera sans local le 14 décembre
Par: Alexandre Brouillard

Le Service animalier Pierre-De Saurel (SAS) quittera son local du 57, rue George, à Sorel-Tracy, le 14 décembre. Photothèque | Les 2 Rives ©

Le Service animalier Pierre-De Saurel (SAS) ne déménagera pas ses pénates dans le local construit spécifiquement pour l’organisme par l’homme d’affaires Jean Cournoyer, alors qu’un montant de 500 $ par mois sépare les deux partis dans les négociations.

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Alors que le SAS occupe temporairement, depuis janvier 2022, un local appartenant aussi à Jean Cournoyer au 57, rue George, au centre-ville de Sorel-Tracy, les deux partis s’étaient entendus verbalement sur la construction d’une nouvelle bâtisse située au 1689, route Marie-Victorin, où l’organisme pourrait déménager à la fin de l’année.

Toutefois, les deux partis n’ont pas trouvé de terrain d’entente quant aux termes de la location. Le journal Les 2 Rives a appris que le projet avait été annulé. Selon la dernière offre que Jean Cournoyer a présentée à l’organisme, dont le journal a obtenu copie, le loyer pour les deux premières années s’élevait à 4000 $ par mois, soit 11 $ du pied carré. Ensuite, pour les huit années suivantes, les paiements mensuels augmentaient à 5500 $ par mois. Aussi, M. Cournoyer exigeait un remboursement sur 10 ans des 250 000 $ qu’il a investis dans la construction et l’aménagement du local.

La présidente du conseil d’administration du SAS, Laurence Levert-Charbonneau, informe que l’organisme était plutôt prêt à débourser 3500 $ par mois pour la location ou 4000 $ pour les trois premières années. « C’est une offre super généreuse de M. Cournoyer. On en est bien conscient et on l’apprécie beaucoup », admet-elle.

Amèrement déçu par la tournure des événements, Jean Cournoyer croit que son offre était honnête. « On est à seulement 500 $ de différence. Est-ce à moi, un privé, de financer seul l’organisme? Je ne crois pas. J’avais même proposé de les aider avec une levée de fonds ou autre. C’est malheureux qu’on ne soit pas arrivé à une entente. Je leur souhaite bonne chance dans leur recherche », mentionne-t-il

En plus du loyer, la présidente du CA précise que l’organisme doit aussi payer des dettes. « Ce sont des dettes qui datent de l’ancienne direction et de l’ancien CA. Donc des prêts à rembourser qui sont quand même un fardeau pour nous. […] On trouve que ce n’est pas une saine gestion financière de s’embarquer tout de suite avec un bail signé en disant oui, on va payer plus cher dans deux ou trois ans », confie-t-elle.

Cette dernière avance que l’organisme pourra augmenter ses revenus dans les prochaines années, notamment en desservant d’autres municipalités de la MRC de Pierre-De Saurel. Actuellement, le SAS offre ses services à Sorel-Tracy, Saint-Roch-de-Richelieu, Saint-Joseph-de-Sorel et Sainte-Anne-de-Sorel.

Sans local dès le 14 décembre

Avec une entente caduque et se retrouvant dans l’obligation de quitter le local de la rue George le 14 décembre pour faire place au nouveau locataire, le SAS étudie actuellement ses options. L’entrée de la Pâtisserie Christophe a d’ailleurs été repoussée en février pour laisser plus de temps à l’organisme.

« On se retrouve effectivement à la rue, admet Laurence Levert-Charbonneau. […] Je ne sais pas comment l’exprimer. On attendait un retour de M. Cournoyer, qui n’arrive pas. Je n’ai aucune amertume, je trouvais son offre généreuse. »

« On a été contacté par des particuliers, ou plutôt des entrepreneurs, qui souhaitent nous aider dans nos démarches, ajoute-t-elle. On rencontre d’ailleurs un entrepreneur lundi soir [28 novembre]. Mais, pour l’instant, il n’y a rien de décidé. »

Malgré tout, Mme Levert-Charbonneau est optimiste quant aux chances de trouver une solution permanente au SAS. « L’équipe du SAS et Mme [Karine] Benisti [la directrice générale] ont fait un travail remarquable dans la dernière année », conclut-elle.

Durant la période sans local fixe, les employés du SAS seront en télétravail. L’organisme n’accueillera pas d’animaux, mais continuera d’offrir plusieurs services, comme la cueillette d’animaux errants, la gestion des plaintes, la vente et supervision de médailles, etc.

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