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Selon la directrice générale du refuge animal, Karine Benisti, un inspecteur serait venu identifier les manquements à la Loi sur la santé et la sécurité au travail le mercredi 25 janvier.
Bien que l’organisme occupait l’ancien restaurant L’Aquarelle depuis quelques jours seulement, les employés ont remarqué la présence de moisissure à certains endroits. De plus, Mme Benisti soutient que le bâtiment manque cruellement d’installations de sécurité.
Cette dernière confie que ses employés et elle « ne se sentent pas bien » après leur journée de travail passé dans le bâtiment. « Ce sont surtout des maux de tête et des étourdissements. Des employés vomissent le soir et ont les yeux rouges », précise-t-elle.
Rappelons que les employés n’étaient pas d’accord avec la décision du conseil d’administration (CA) de s’installer dans ce nouveau bâtiment.
Même si le rapport de l’inspecteur n’a pas encore été produit, Karine Benisti a dévoilé les grandes lignes de ses observations rapportées après sa visite. La ventilation du bâtiment serait inadéquate et la présence de moisissure nécessiterait une décontamination complète. Aussi, plusieurs modifications seraient nécessaires au niveau de la sécurité, comme l’ajout d’issues de secours, l’installation d’extincteurs, sans oublier que la plupart des fenêtres ne s’ouvrent pas.
L’inspecteur a donc conclu que le bâtiment est insalubre et représente un danger pour la santé des employés.
« En tant que directrice, je dois m’assurer de la santé physique et psychologique de mes employés. J’ai donc décidé de sortir tous les employés du bâtiment et de faire du télétravail », indique Karine Benisti, précisant qu’un représentant de la Santé publique lui a aussi conseillé de quitter les lieux.
Le propriétaire du bâtiment, Michael Ménard, a admis le 27 janvier, lorsque questionné par notre journaliste, ne pas savoir qu’un inspecteur de la CNESST avait examiné son bâtiment. Puis, le 30 janvier, il a mentionné que tout devrait être réglé d’ici samedi [4 février]. « Donc, ils [Service animalier] vont pouvoir rester. Et respecter notre contrat », a écrit Michael Ménard dans un échange de messages.
Ce dernier a informé s’être porté acquéreur du bâtiment en novembre dernier. Il l’a ensuite mis en vente un peu avant les Fêtes.
Trouver une porte de sortie
Avec tous les employés dorénavant en télétravail, Karine Benisti espère trouver une solution pour pouvoir résilier le bail de deux ans. La directrice générale veut avoir les coudées franches pour s’installer dans un bâtiment permanent qui répondra à tous les critères d’un refuge animal.
Rejoint par le journal Les 2 Rives, le maire de la Ville de Sorel-Tracy, Patrick Péloquin, s’est dit préoccupé par la situation et souhaite aider l’organisme. Il ne voit pas comment l’ancien restaurant L’Aquarelle peut être conforme aux activités d’un refuge à long terme.
L’expertise professionnelle de la Ville pourrait donc être mise à contribution pour trouver une façon de résilier le bail. « On va regarder le bail, soutient le maire. Est-ce que tout est conforme selon les usages? Est-ce que le bâtiment est conforme aux normes? Est-ce qu’il y a des clauses dans l’entente? On va donc regarder ce qui peut être fait parce que le bâtiment doit être conforme aux usages qui sont attendus. »
Que stipule la Loi?
Selon la Loi sur la santé et la sécurité au travail disponible sur le site Web de la Légis Québec, le travailleur a droit à des conditions de travail qui respectent sa santé, sa sécurité et son intégrité physique et psychique.
L’employeur doit entre autres contrôler la tenue des lieux de travail, fournir des installations sanitaires et une aération convenables. Il doit aussi prendre les mesures de sécurité contre les incendies.
D’ailleurs, un travailleur peut refuser d’exécuter un travail s’il y a des motifs raisonnables de croire qu’il est exposé à un danger pour sa santé.