26 août 2025 - 08:13
Perpétuant le legs familial
Le Sorelois William Roy s’illustre à l’Hippodrome de Trois-Rivières
Par : Alexandre Brouillard

William Roy est un vrai passionné de chevaux, comme l’étaient son père, son grand-père et même son arrière-grand-père avant lui. Photo Pascal Cournoyer | Les 2 Rives ©

Le poulain ambleur Bernard pourrait remporter la finale dans sa catégorie, le 14 septembre, à l’Hippodrome de Trois-Rivières. Photo Pascal Cournoyer | Les 2 Rives ©

William Roy aux commandes de Bernard lors de sa première victoire en carrière, cet été, à l’Hippodrome de Trois-Rivières Photo gracieuseté

La réputation du Sorelois William Roy n’est plus à faire à l’Hippodrome de Trois-Rivières. Perpétuant le legs familial dans le monde des courses équestres, il fait écarquiller bien des yeux grâce à ses prouesses sur la piste.

La saison tire à sa fin à l’Hippodrome de Trois-Rivières. Le 14 septembre – la date névralgique attendue par tous les adeptes de courses équestres du Québec – arrive à grands pas. Lors de cette journée, plus de 480 000 $ en bourse seront répartis lors des finales.

Et cette année, le nom de William Roy est sur toutes les lèvres après une saison du tonnerre, notamment avec les poulains ambleurs Bernard et Dark Flame. « Les deux vont partir pour la grande finale de leur division le 14 septembre prochain. Ils vont courir pour 55 000 $ », informe avec enthousiasme William Roy. D’ailleurs, dans cette aventure parsemée de succès, le jeune homme est épaulé de près par son père, Guy Roy, qui brille particulièrement en coulisse comme entraîneur.

Les deux poulains ont bien performé toute la saison à l’Hippodrome de Trois-Rivières et ont assuré leur place à la finale le dimanche 17 août dernier en remportant leur course dans leur catégorie respective. « Je suis très heureux, admet William. Ce sera spécial de voir les deux poulains dans la même finale. »

Des poulains prometteurs

Bernard est le plus prometteur des deux poulains et il fait le bonheur de la famille Roy. « On l’a nommé en l’honneur de mon grand-père paternel, confie William. C’est un poulain très rapide, qui montre beaucoup de potentiel. »

Jusqu’à présent cette année, Bernard a remporté les quatre courses auxquelles il a pris part, et ce, avec William aux commandes. « On est confiants pour la finale le 14 septembre. S’il gagne la prochaine course éliminatoire et la finale, il aura tout raflé cette année », explique le jeune meneur.

Ce dernier est propriétaire de Bernard, notamment avec son père Guy, sa copine Sabrina Pelletier et le grand-père de celle-ci, Yvon Généreux. « On l’a entraîné entre amis et on l’a vu grandir, c’est ce qui rend la situation encore plus spéciale », confie William.

Joint par notre journaliste, Daniel Delisle, chroniqueur pour le Club Jockey du Québec, confirme que Bernard fait tourner les têtes à Trois-Rivières. « Être invaincu en carrière pour un poulain de deux ans, c’est assez spécial, admet le spécialiste des courses équestres. C’est vraiment le coq de sa catégorie. Il n’a pas d’égal actuellement. Il a de très bonnes chances de gagner la finale le 14 septembre.»

« Je crois que nous avons un poulain d’exception entre les mains », ajoute William Roy avec enthousiasme.

De son côté, le poulain ambleur Dark Flame a aussi gagné sa place pour la grande finale. « Les autres chevaux étaient partis en malade, mais la piste était bouetteuse. J’ai pris mon temps avec et vers la fin de la course, il s’est rassuré et a dépassé tous les autres », relate William Roy,référant à la course du 17 août.

Dark Flame est la propriété de Richard Desrosiers, un éleveur de la région. « C’est une vraie locomotive. Ce n’est pas le plus rapide, mais il n’arrête jamais », ajoute William.

Histoire de famille

La famille Roy de Sorel-Tracy est un nom qui résonne à l’Hippodrome de Trois-Rivières, selon les dires de Daniel Delisle. « Le grand-père Bernard et même l’arrière-grand-père étaient actifs à l’Hippodrome de Trois-Rivières. William et Guy représentent une famille de cinq générations de fanatiques de courses de chevaux. C’est vraiment une belle histoire, autant pour les gens de Sorel que de Trois-Rivières », souligne M. Délisle.

Dans les dernières années, William Roy s’est forgé une réputation à toute épreuve dans le monde des courses équestres. Actif depuis 2019 à Trois-Rivières, il a connu sa meilleure saison en 2024 avec une récolte de 250 000 $ pour les chevaux qu’il a conduits. « Et il est en voie de battre son record en 2025 puisqu’il cumule déjà 218 000 $ », informe Daniel Délisle.

C’est en septembre 2023, en remportant la Coupe Coville, au Rideau Carleton Raceway, que William avait fait la démonstration de son talent. Depuis, les succès s’accumulent. « Ça va très bien. J’ai une bonne réputation autant à Trois-Rivières qu’à Ottawa. Je course chaque semaine dans ces deux endroits. C’est le fun parce que plus je vieillis et plus je gagne en renommée, plus on me fait confiance pour conduire de bons chevaux. Maintenant, je peux me battre pour le podium pratiquement à chaque course », mentionne-t-il.

Bon an mal an, William est parmi les meilleurs conducteurs de chevaux de la province. « Depuis ses débuts, il est toujours en progression. Autant pour le nombre de courses gagné que pour l’argent rapporté », informe M. Délisle.

« Avec son père Guy, ils forment une très bonne équipe, ajoute Daniel Délisle. Comme entraîneur, Guy a remporté plus de 100 victoires en carrière, depuis 1995. C’est vraiment impressionnant. »

Le duo père-fils attend avec impatience le 14 septembre et espère pouvoir remporter les grands honneurs, notamment avec leur poulain Bernard.

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