11 février 2025 - 07:08
Le sport permet de développer une meilleure relation avec l’école
Par: Stéphane Fortier

La pratique du sport à l’école a comme effet sur les élèves de persévérer dans la poursuite de leurs études. Photo Denis Germain

La pratique du sport, dans nos institutions scolaires, joue un grand rôle dans la poursuite des études, tant au primaire, au secondaire qu’au niveau collégial. La persévérance scolaire passe souvent par une activité sportive.

Tant les éducateurs physiques, que du côté des responsables de la vie étudiante des écoles, on s’entend pour dire que la pratique d’un sport est plus que bénéfique dans le cheminement de plusieurs élèves.

« La pratique du sport permet de développer plusieurs belles qualités chez les jeunes telles la solidarité, le sentiment d’appartenance à une équipe, à une école », fait remarquer David Richard, enseignant en éducation physique à l’école secondaire Bernard-Gariépy (ESBG) qui est heureux de voir l’école offrir une si bonne offre sportive aux jeunes.

« Pour beaucoup d’élèves, le sport permet de développer une meilleure relation avec l’école. On constate moins de décrochage scolaire grâce aux activités sportives », mentionne, de son côté, Ariane Chrétien Boucher, technicienne en loisirs à la vie étudiante, également à l’ESBG.

« C’est sûr que sans le sport, beaucoup auraient décroché », renchérit de son côté Annie-Claude Abbott, également technicienne en loisirs à la vie étudiante, toujours à l’ESBG.

« Beaucoup nous disent que si cela n’avait pas été du sport, ils ne se seraient pas rendus au secondaire 5. Il y en a qui n’aiment vraiment pas l’école, mais leurs activités sportives leur donnent une bonne raison de se lever le matin », note David Richard.

Selon eux, il y a un effet sur les garçons, qui présentent une meilleure performance académique, mais aussi sur les filles. « Chez les filles, on remarque une baisse du taux d’anxiété, mais dans les deux cas, il favorise le sentiment d’accomplissement, la fierté et l’estime de soi », souligne Ariane Chrétien Boucher.

Prévention pour une réussite scolaire

Mais dès le primaire, il est possible d’agir en amont. À l’école primaire Saint-Jean-Bosco, située à Sorel-Tracy, ça bouge. On s’entend donc pour dire que, pour des élèves, l’activité physique est un stimulant pour se rendre à l’école.

« Beaucoup d’élèves me disent que c’est l’éducation physique, leur matière préférée. Ils passent toujours une meilleure journée lorsqu’il y a un cours d’éducation physique », nous révèle Geneviève Dontigny, directrice de l’école primaire Saint-Jean-Bosco à Sorel-Tracy.

« Certains élèves ont plus de difficultés au niveau académique, mais ils se démarquent dans les activités sportives », enchaîne David Lussier, enseignant en éducation physique à Saint-Jean-Bosco. « Notre rôle est de leur inculquer de saines habitudes de vie dès le début de leur parcours scolaire », ajoute Pierre-Alexandre Plante.

Incidemment, l’année dernière, le club de course de l’école St-Jean-Bosco a participé au Défi Daniel Lequin. Les enseignants Lussier et Plante avaient bien préparé les élèves pour ce défi. « Pas moins de 130 élèves ont participé. Sur 390 élèves, 250 font partie du club de course », souligne M. Lussier avec fierté.

« Les activités sportives contribuent certainement à la réussite de l’élève qui arrive en classe plus concentré après avoir dépensé de l’énergie », souligne Mme Dontigny, qui parle elle aussi de l’importance du sentiment d’appartenance à une équipe, à une école.

Persévérer au collégial

La persévérance scolaire n’est pas le seul apanage du primaire et du secondaire. Au niveau collégial, un étudiant est aussi susceptible d’abandonner son programme. Au Cégep de Sorel-Tracy, les étudiants-athlètes représentent 13,3 % des étudiants inscrits au Cégep cet automne.

« Et nous avions un taux impressionnant de réussite au cours, à l’automne 2024, de 95,5 %, et ce, pour tous les programmes confondus », lance Myriam Shea-Blais, conseillère à la vie étudiante au niveau des sports.

« Il y a un effet direct entre les sports et la persévérance scolaire. D’abord, les étudiants, pour continuer à pratiquer leur sport, doivent offrir aussi une bonne performance académique. La réussite, c’est la condition sine qua non », rappelle Myriam Shea-Blais.

Mais en même temps, le sport permet justement d’atteindre tant ses objectifs académiques que sportifs. « Le sport, c’est une source de motivation. Et l’un des effets bénéfiques est de ne pas se décourager, de ne jamais abandonner, donc de persévérer », assure-t-elle.

Cette dernière se plaît à parler de l’effet Rebelles (nom des équipes sportives au Cégep). « L’effet Rebelles, c’est un outil de développement humain. Ici, en pratiquant du sport, tu fais l’acquisition de qualités qui te permettront de mieux réussir dans la société, de mieux t’organiser », de conclure Mme Shea-Blais.

Si le sport a des effets bénéfiques sur la réussite scolaire, il a donc comme effet d’assurer une plus grande rétention au sein de l’école.

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