Plusieurs personnes se questionnaient quant au futur du projet culturel. En février dernier, Frederico Boris Iuliani avait promis une programmation estivale aussitôt que des travaux seraient terminés, ce qui ne s’est finalement pas matérialisé. « Des annonces pourraient avoir lieu bientôt, mais je peux assurer que mon projet va encore de l’avant », a-t-il martelé, en entrevue, la semaine dernière.
Le Théâtre a finalement annoncé être parvenu à une entente avec Les Grands Explorateurs pour la diffusion de sept ciné-conférences, soit L’Odyssée sous les glaces (10 octobre), Normandie, des merveilles en mémoire (14 novembre), Le Honduras, entre passé conflictuel et présent paisible (13 février), Thaïlande, au pays du sourire (13 mars), Iles Baléares, les belles méditerranéennes (17 avril), Le Canada, terre de grands espaces (22 mai) et Terre de Feu:le bout du monde (22 mai, hors-série).
De son côté, l’organisation des Grands Explorateurs affirme être heureuse de l’entente et de pouvoir s’arrêter dans l’église de Saint-Aimé pour sa 52e saison.
« C’est un partenariat que j’espère pouvoir perdurer dans le but de faire voyager les habitants de Massueville et des environs », mentionne Frederico Boris Iuliani.
Les billets sont disponibles sur le site Web lesgrandsexplorateurs.com.
Aide monétaire
Lors de la dernière séance du conseil régional de la MRC de Pierre-De Saurel, les élus ont autoriséle versement d’une subvention de 15 000 $, sous réserve d’une entente entre la MRC et la Municipalité, pour la programmation culturelle automnale de Massueville dans le cadre du Fonds régionset ruralité (FRR).
Le maire de Massueville, Richard Gauthier, a expliqué que la municipalité remettra le montant sous forme de subvention au Théâtre de Massueville.
Frederico Boris Iuliani est reconnaissant de l’aide apportée par Massueville et la MRC. « C’est un gage qui démontre que les gens croient à mon projet, mais qu’ils comprennent aussi les délais », a-t-il dit.
L’église de Saint-Aimé de nouveau à vendre
Environ trois ans après avoir été vendue par la Fabrique de la paroisse de Saint-Aimé, l’église de Saint-Aimé, située à Massueville, est de nouveau sur le marché.
En 2021, ladite Fabrique avait été dans l’obligation de mettre en vente le bâtiment religieux pour une somme de 10 000 $ parce qu’elle n’avait plus les ressources financières afin d’en assurer la pérennité. À l’époque, les municipalités de Massueville et Saint-Aimé avaient refusé d’acquérir le bâtiment.
Finalement, alors que plusieurs personnes étaient intéressées, l’église avait été vendue à Maxime Robitaille, un gestionnaire d’immeuble, pour un montant de 25 000 $. Environ trois ans après son acquisition, ce dernier l’a remise sur le marché pour 399 900 $.
« Cette bâtisse commerciale est située en plein cœur du noyau villageois en face d’un grand parc situé sur un terrain de 55 245 pieds carrés. Présentement louée, elle a un revenu annuel de 33 600 $ par année. Idéale pour un investisseur », peut-on lire dans l’annonce disponible sur le site Web de Remax.
Appelé à donner davantage de détails sur la vente, Maxime Robitaille n’a pas retourné les appels de notre journaliste.
Le Théâtre de Massueville toujours locataire
Rappelons que le locataire actuel est Frederico Boris Iuliani qui y a aménagé le Théâtre de Massueville. Rejoint par le journal, ce dernier assure que son projet va toujours de l’avant. Il a d’ailleurs soumis une offre d’achat à M. Robitaille. « Bien que nous n’ayons pas pu conclure cet accord pour le moment, je reste optimiste. Cette tentative représente un pas en avant, et j’espère que dans l’avenir, nous pourrons revisiter cette possibilité avec le propriétaire actuel », a mentionné M. Boris Iuliani, soutenant que des évaluations approfondies réalisées avec des partenaires régionaux ont conclu que la valeur réelle de la propriété est « bien inférieure au prix demandé ».
Par ailleurs, pour le locataire, l’église joue un rôle central dans la communauté. « C’est le cœur battant de notre communauté. Dès notre première rencontre citoyenne, mon engagement a été clair : préserver cet édifice en tant que lieu de rassemblement tout en respectant son patrimoine et son héritage », souligne Frederico Boris Iuliani.