15 novembre 2018 - 11:39
Le ton monte entre les maires lors d’une séance de la MRC de Pierre-De Saurel
Par: Jean-Philippe Morin

Les maires de la MRC de Pierre-De Saurel ont eu une discussion houleuse lors de la séance du 14 novembre. (Photo : Jean-Philippe Morin)

La séance ordinaire de la MRC de Pierre-De Saurel s’est avérée houleuse, le 14 novembre. Le ton a monté lorsqu’est venu le moment de retirer un point à l’ordre du jour concernant la nomination de deux nouveaux administrateurs sur le conseil d’administration du Parc éolien Pierre-De Saurel.

La séance a débuté vers 20h15, soit avec 15 minutes de retard en raison des discussions préalables au budget qui sera adopté dans deux semaines. À la lecture et à l’adoption de l’ordre du jour, le maire de Sainte-Anne-de-Sorel, Michel Péloquin, a demandé à ce que le point 13.2, sur la nomination des administrateurs aux postes de représentant du secteur des affaires et du secteur civil au Parc éolien Pierre-De Saurel, soit retiré de l’ordre du jour puisque les maires n’ont pas eu le temps d’en discuter.

C’est à ce moment que le maire de Sorel-Tracy, Serge Péloquin, a demandé à ce qu’il soit adopté tel quel, avec le point 13.2 à l’ordre du jour. « Je ne suis pas content de la façon dont un dossier a été géré, a-t-il dit. Je veux qu’on retourne en parler derrière. […] Je ne suis pas content de la façon dont le préfet a agi dans les deux derniers jours. Si on ne va pas en reparler en arrière, je vais demander le vote à tous les points s’il le faut », a-t-il dit lors de la séance.

À ce moment, le maire de Sorel-Tracy a demandé un ajournement qui a duré environ 25 minutes. Vers 21h, tous les maires sont revenus à la table et la séance s’est déroulée normalement.

Le litige

Contacté le lendemain de la séance, le préfet de la MRC et maire de Saint-Robert, Gilles Salvas, a souligné que la rencontre du budget a duré environ quatre heures, ce qui n’a pas laissé le temps aux maires d’analyser les candidatures retenues pour remplacer les administrateurs actuels, Benoit Lefebvre et Michel Beaudet, qui ont annoncé leur intention de quitter le conseil d’administration du parc éolien.

« M. Péloquin est arrivé avec deux noms. La date officielle pour qu’on nomme les administrateurs de comités, c’est le 28 [novembre]. Les maires ne désiraient pas qu’on les nomme tout de suite, on n’a pas eu le temps de voir leur CV. On veut aussi s’informer pour savoir quand les administrateurs actuels vont quitter. On veut une bonne transition. […] On s’est parlé en arrière et c’est correct, on tourne la page et on va adopter tout ça le 28 », souligne Gilles Salvas.

La discussion sera reprise ce mercredi 21 novembre, à 16h. De son côté, Serge Péloquin souligne qu’un processus de sélection rigoureux a été mis en place par les deux maires siégeant sur le conseil du parc, soit lui-même et le maire de Saint-Ours, Sylvain Dupuis, ainsi qu’avec l’administratrice Martine Bourgeois.

« Le processus de sélection a été fait en bonne et due forme. On a reçu huit CV et on a choisi deux candidatures. Comme la procédure nécessite de le déposer à la MRC pour ensuite l’adopter, c’est ce qu’on a fait. Les maires avaient les CV depuis plus d’une semaine en main, ils ont donc eu le temps de les voir. On a travaillé correctement, dans le bon ordre », se défend Serge Péloquin.

Chicane entre deux élus

Le maire de Sorel-Tracy est toutefois insatisfait de la façon d’agir de Gilles Salvas dans ce dossier. « Il y a eu de l’ingérence du préfet dans le processus, se plaint-il. Il a voulu interférer dans la décision. Ce n’est pas comme ça que ça se passe, je ne devais pas accepter ça. C’est pour cette raison que je me suis fâché. On va régler le tout le 21 en réunion pour éventuellement officialiser les nominations le 28, même si ç’aurait dû se faire hier [NDLR : le 14 novembre]. »

« Je tiens à préciser que neuf maires m’ont appuyé dans ma prise de position, réplique Gilles Salvas. J’ai rappelé à mes confrères que pour le bien du parc éolien, il faut s’assurer de la meilleure transition possible [entre les administrateurs], soit trois mois si nécessaire. Je dois rappeler que c’est la MRC qui est le seul actionnaire, donc propriétaire à 100% du parc et que ce sont les 12 maires qui doivent en assurer la bonne administration. Je dois aussi rappeler qu’une MRC, c’est une région, et si on veut que la région se porte bien, il faut travailler en concertation pour le mieux-être de tous nos citoyens. »

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