David Plasse est né et a grandi dans la région. Il a étudié en usinage ainsi qu’en approvisionnement et commerce international. Il a travaillé pour diverses entreprises comme Alstom, Voith Hydro et Lumen, qui l’ont amené à collaborer avec de gros joueurs comme ArcelorMittal et Rio Tinto Fer et Titane.
Le directeur adjoint Antoine De Tilly et lui souhaitent combiner leurs expériences pour servir les entrepreneurs. « Il a les études en économie et moi, j’arrive avec le background de la grande industrie lourde et de l’industrie 4.0 [NDLR : l’avènement de l’usine intelligente] », note M. Plasse.
Le nouveau directeur général sent l’effervescence du milieu des affaires. « Avec la pandémie, il y a eu une démondialisation de l’industrialisation. Je m’attends à ce qu’il y ait des entreprises qui reviennent en Amérique avec les coûts de transport qui sont super élevés. La bonne nouvelle, c’est qu’ici, on a des terrains disponibles. Donc on collabore avec la Société des parcs, on a les oreilles grandes ouvertes avec la Ville [de Sorel-Tracy], avec les municipalités aussi qui ont des terrains », explique-t-il.
Un travail en trois étapes
Le travail de l’organisme pour les prochains mois et années se déclinera en trois étapes et il est important d’en respecter l’ordre, avance le directeur général.
La première est liée à la pénurie de main-d’œuvre. L’organisme participe financièrement et professionnellement au Chantier d’attraction de la main-d’œuvre de Sorel-Tracy et sa région. « C’est très important pour nous d’apporter de nouveaux employés. […] On sait très bien que la dernière entreprise internationale qui est venue s’installer, c’est la Fromagerie Bel et elle n’a pas encore tous ses employés », indique M. Plasse.
La seconde étape est l’innovation, soit l’automatisation et la robotisation. « Oui automatiser, c’est dans l’usine, mais c’est aussi dans les processus à cause du manque de main-d’œuvre. Je pense à la comptabilité, d’avoir les logiciels les plus performants, je pense au département qui gère la chaîne d’approvisionnement », mentionne David Plasse.
DÉPS peut se déplacer en entreprise pour faire des audits d’automatisation et de robotisation. À l’automne, le programme Entreprise innovante, allant en ce sens, sera dévoilé.
L’organisme compte sur une ressource en import et export, une ressource en développement durable qui peut subventionner des projets et une ressource en industrie 4.0, soit l’entreprise Digifab. La collaboration avec ces ressources et d’autres consultants et collègues est chapeautée par Montérégie Économique.
Ce thème tient particulièrement à cœur à David Plasse. « Mon souhait serait que dans quelques années, toutes nos entreprises soient automatisées, robotisées. Ça va aussi loin que l’éclairage DEL dans les usines parce qu’on récupère de l’énergie, jusqu’aux bornes de recharge bien pensées pour les employés », lance-t-il. L’organisme recrute justement pour se doter d’un conseiller en innovation.
La troisième étape est d’être à l’écoute de ce qui se passe concernant les entreprises internationales, nationales et au Québec. Il est important pour M. Plasse de travailler en partenariat avec plusieurs entités comme la Société des parcs industriels Sorel-Tracy, la SADC, la Chambre de commerce et d’industrie de Sorel-Tracy, le Cégep de Sorel-Tracy et les différentes municipalités. « On a des municipalités limitrophes à des villes où ça fonctionne très bien comme Drummondville, Saint-Hyacinthe. À Drummondville, on entend que l’espace [commence à manquer], donc il faut être à l’écoute », soutient M. Plasse.
Il faut être ouvert à accueillir des entreprises, mais il faut le faire intelligemment croit-il, afin de ne pas nuire aux entreprises déjà établies qui peinent à recruter pour certains types d’emplois.
Parmi les autres missions de l’organisme, il y a le support aux entreprises en économie sociale et aux travailleurs autonomes via le programme STA.