Le 17 novembre dernier, deux employés ont reçu un test positif à la COVID-19. Trois semaines plus tard, on comptait déjà une centaine de cas.
« La vitesse à laquelle le virus s’est propagé est assez surprenante! On s’attendait à ce que le virus se propage rapidement, mais jamais à cette vitesse-là », mentionne M. Lapierre.
Officieusement, le virus est entré aux Jardins de Ramezay par l’entremise d’un employé qui l’avait contracté hors des heures de travail. « Néanmoins, la source de l’éclosion est difficile à trouver, si on prend on considération les proches aidants et le contact de proximité de certains employés avec des travailleurs de l’hôpital. C’est sûr que le fait que ce soit des unités prothétiques avec beaucoup d’errances, ça n’a pas aidé. Certains résidents ont des problèmes cognitifs qui les amènent à errer, se tromper de chambre et ne pas comprendre les règles sanitaires en vigueur », souligne le président de la résidence.
L’importance de réagir rapidement
Dès que le premier cas positif de COVID-19 a été déclaré aux Jardins de Ramezay, l’équipe d’Ive-Étienne Lapierre a agi rapidement afin de minimiser les dégâts. La Santé publique avait immédiatement été mise au courant de la situation. « Dès le départ, nous avons isolé tous les résidents et nous avons retiré ceux qui étaient les plus à risque d’errer », mentionne l’entrepreneur.
« En isolant les gens comme on l’a fait et en suivant les recommandations de la Santé publique, nous espérions arrêter l’hémorragie, mais il était déjà trop tard », explique Ive-Étienne Lapierre.
Des professionnels de la santé issus de l’Hôtel-Dieu de Sorel avaient été dépêchés sur place afin d’aider les employés déjà présents. « Nous avons également eu de l’aide d’agences de placement d’employés. Ça n’a pas paru sur le plancher parce que nous avons bien réagi et parce que nous avons été bien aidés par le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) », précise Ive-Étienne Lapierre.
Une situation difficile pour toute l’équipe
Bien évidemment, la situation n’était pas agréable. « C’était très stressant. Toutefois, dès l’annonce du premier cas, nous étions en mode réaction et occupés à mettre en place toutes les consignes de la Santé publique et de toutes les instances gouvernementales qui étaient entrées en action avec nous », explique M. Lapierre.
Le président souligne l’importance de pouvoir compter sur une bonne équipe. « Notre équipe a été extraordinaire. Nous avons affronté toutes les vagues ensemble, mais comme défi humain, c’était probablement le pire », soutient-il.
Au total, ce sont 12 décès parmi les 61 résidents qui ont contracté la COVID-19 en plus d’une quarantaine d’employés. « Huit de nos résidents sont encore en zone chaude. Leur retour est encore incertain. Si tout va bien, nous nous attendons à pouvoir lever officiellement l’avis d’éclosion dans les alentours du 4 janvier 2021 », conclut Ive-Étienne Lapierre.
Le nombre de cas diminue à Sorel-Tracy
Dans la région, seule la RPA des Jardins de Ramezay figure parmi les résidences sous haute surveillance. Aucun CHSLD n’est touché par la COVID-19 et le nombre de cas actifs tend à diminuer. Du 10 au 16 décembre, on comptait 42 nouveaux cas dans la MRC de Pierre-De Saurel, soit deux fois moins que du 3 au 9 décembre, alors qu’on en comptait 84 pour cette période. Le nombre de cas actifs dans la MRC s’élevait à 89, le 15 décembre, avec un total de 21 décès.
En ce qui concerne la situation de l’éclosion à l’Hôtel-Dieu de Sorel, en date du 16 décembre, 20 usagers et 45 travailleurs de la santé étaient touchés par le virus. La majorité des employés sont de retour au travail après avoir complété leur isolement.