Il faut d’abord rappeler que ce prix se veut un hommage à Gabrielle Major, qui a été étudiante en Arts, lettres et communication au Cégep de Sorel-Tracy et qui est décédée en septembre 2020 des suites d’un cancer. Gabrielle adorait l’écriture et s’impliquait dans tous les projets qui concernaient les lettres : journal étudiant, lectures publiques, Prix littéraire des collégiens. Elle rêvait de devenir écrivaine ou professeure de français. Ce prix vise à encourager des collégiens qui, comme Gabrielle, ont un intérêt pour la création littéraire.
Le texte de Léanne, étudiante en Arts, médias et société au Cégep de Sorel-Tracy, s’est notamment démarqué pour sa force narrative et l’impact qu’elle provoque.
« Ce récit de crises nocturnes récurrentes explore le thème de la souffrance existentielle à travers des propos où la terreur, la culpabilité et le sentiment d’impuissance du personnage principal sont décrits avec authenticité, nous plongeant dans l’univers chaotique de son adolescence et de sa marginalité. Le style cru et direct amplifie cette immersion, exprimant la brutalité des nuits sans repos et la fragilité d’une jeune fille prisonnière de ses démons », pouvait-on lire dans les commentaires des membres du jury.
« J’ai vécu personnellement des troubles du sommeil étant enfant, mais la majorité de ce que j’ai écrit est fictif. Je voulais aborder le sommeil de façon négative », explique Léanne, qui aimerait demeurer dans le domaine des arts et des lettres après ses études.
Le prix a été remis en présence du père de Gabrielle, Benoit Major.
Aller plus loin
Dès les tout débuts de ce concours, le Cégep de Sorel-Tracy et les organisateurs ont eu la volonté de faire rayonner le prix Gabrielle-Major hors les murs du cégep sorelois et au-delà des frontières de la région.
« Cette année, nous avons accueilli deux autres cégeps participants, soit le Collège Laflèche de Trois-Rivières et le Collège Brébeuf de Montréal », a mentionné Jacques Gauthier, conseiller à la vie étudiante.
« Chaque établissement devait, via leur propre jury, identifier les cinq meilleurs textes. Au total, ce sont donc 15 textes qui ont été analysés par les membres du jury provincial », a dévoilé M. Gauthier.
« Je n’ai pas connu Gabrielle, mais je sais qu’elle était engagée et déterminée, a souligné la directrice générale du Cégep de Sorel-Tracy, Diane Dumas. J’aime penser que ce concours représente ce que les cégeps permettent et provoquent chez les étudiants, soit l’engagement et la détermination. Ces valeurs portées par le prénom et le nom Gabrielle Major rayonneront dans le Bas-Richelieu, via notre Cégep, en Mauricie via le Collège Laflèche et en région métropolitaine via le Collège Brébeuf et cela m’enthousiasme au plus haut point. »
L’une des initiatrices du prix, Marie-Pier Genest, a dévoilé les noms des deux récipiendaires, car il y avait un volet provincial et un volet local. Si Léanne Thibodeau a été la grande gagnante du prix et de la bourse de 400 $, Talissa Gagnon, dont le texte avait été primé lors de la deuxième édition, a remporté, pour sa part, la bourse de 100 $ accompagnant le volet local pour son texte Soldat de fer, soldat de chair.
Les bourses sont gracieusement offertes par la Fondation du Cégep de Sorel-Tracy, fidèle partenaire de l’événement.
Le texte de Léanne a été publié dans l’édition 28 janvier du journal Les 2 Rives et il est publié à nouveau dans cette édition en page 23.