Le mercredi 17 janvier, tous les élèves de l’école Saint-Gabriel-Lalemant – environ 500 jeunes de la maternelle à la sixième année du primaire – s’étaient massés dans le gymnase pour connaître le montant qui a été amassé par l’équipe « 100 % type 1 » lors de la 12e édition du Grand Défi Pierre Lavoie s’étant déroulée en juin 2023.
Ladite équipe, composée de six cyclistes diabétiques, comptait dans ses rangs l’orthopédagogue soreloise Mélanie Blais, qui travaille à l’école Saint-Gabriel-Lalemant. Dans son périple, elle était accompagnée par Marie-Josée Hayes, James Ravel, Julie Longpré, Isabelle Hayes et Serge Turcotte.
« Mon équipe et moi avons parcouru un long trajet à travers le Québec, soit du Saguenay jusqu’à Varennes en vélo. On a travaillé très fort pour ramasser des sous et on s’est entrainés toute l’année passée pour réussir le Grand Défi. Et savez-vous quoi? On l’a réussi », a lancé Mme Blais aux élèves, soulevant au passage un torrent d’applaudissements.
Après le visionnement d’une courte vidéo relatant l’exploit des cyclistes, l’équipe a révélé le montant récolté dans le cadre du Grand Défi, soit 16 662 $. Cette somme servira à la réalisation de projets visant à promouvoir l’activité physique et les saines habitudes de vie, notamment la restauration de la cour extérieure de l’établissement scolaire. Un comité s’affaire actuellement à déterminer le plan exact de la cure de jouvence.
Des athlètes d’abord et avant tout
Par leur participation au Grand Défi Pierre Lavoie, les six athlètes voulaient démontrer que les personnes aux prises avec le diabète de type 1 peuvent pratiquer des sports et relever des défis de grande envergure. Parce qu’encore aujourd’hui, de fausses croyances persistent quant à la conjugaison du diabète et du sport.
Serge Turcotte expose d’ailleurs les nombreux défis qu’imposait leur condition durant l’événement sportif. « On n’avait pas beaucoup de sommeil et on ne mangeait pas aux heures habituelles. Normalement, les nutritionnistes et le personnel soignant nous disent d’être le plus régulier possible. Durant le défi, la routine n’existait plus. En plus, l’effort qu’on faisait consommait beaucoup de sucres, alors que nous devons contrôler notre sucre », explique-t-il.
« Quand on roulait, ça nous prenait des sucres rapides, des noix et quelque chose entre les deux qui nous rassasient et nous donne des sucres », précise Mélanie Blais.
Les membres de l’équipe devaient donc penser deux fois plus que les autres cyclistes du Grand Défi.« C’était comme un double défi, c’est-à-dire qu’on avait le défi sportif et le défi du diabète, ajoute James Ravel. Gérer sa glycémie et son alimentation, tout le monde a eu des hauts et des bas. »
« C’est comme si on a toujours un petit ballon et qu’on devait s’assurer qu’il ne touche pas le sol », image Julie Longpré.
Malgré leur condition, les athlètes de « 100 % type 1 » ont réussi à compléter 1000 kilomètres à relais en vélo. Elle est donc devenue la première formation composée de membres avec la même condition médicale à réaliser cet exploit.