18 novembre 2020 - 04:15
L’église de Sainte-Victoire en bon état à temps pour l’hiver
Par: Sébastien Lacroix

Des travaux urgents ont été réalisés sur la maçonnerie du clocher et des murs extérieurs de l’église de Sainte-Victoire. Photo gracieuseté

Les problèmes de l’église de Sainte-Victoire-de-Sorel sont maintenant chose du passé. Au cours des dernières semaines, des travaux de réparation des parois de la brique du clocher et des murs extérieurs ont été réalisés, mettant fin aux risques d’effritement.

Une situation qui était urgente au point où la Fabrique avait ordonné de faire sonner les cloches le moins souvent possible pour éviter les vibrations. La chute d’une seule brique aurait pu forcer la fermeture de l’église, indique le président du conseil de Fabrique, André Breton.

Le contrat réalisé par l’équipe de Maçonnerie Desrosiers a été complété en seulement une semaine grâce à l’efficacité des travailleurs et à une météo clémente, ce qui a entraîné une diminution des coûts de l’ordre de 30 %.

L’opération prévue pour durer un mois devait coûter 21 000 $ à l’origine, mais elle a finalement été réalisée pour une somme de 14 675 $, en raison d’une diminution des frais de location de l’équipement et du nombre d’heures facturées.

Cette économie de 6325 $ représente une bonne nouvelle pour la Fabrique de Sainte-Victoire. Depuis le début de la pandémie, celle-ci a vu son budget être amputé de 15 000 $ en raison des limitations liées à la pandémie. Ce qui représente un manque à gagner de l’ordre de 45 %.

Malgré tout, elle devait absolument réaliser les travaux de maçonnerie avant l’hiver. La Fabrique s’était engagée auprès de son assureur, le printemps dernier, à colmater les joints ouverts et descellés afin d’éviter les infiltrations.

Ce chantier s’ajoute à ceux réalisés au cours de la dernière année pour s’assurer de maintenir l’église en bon état. Cet été, la Fabrique a pu faire repeindre les fenêtres de l’église par une personne qui avait été condamnée à faire des travaux communautaires. « Nous n’avions pas de salaire à payer, seulement les matériaux, alors on en a profité », souligne André Breton.

À cela s’ajoute le système de chauffage qui a été changé l’an dernier. Ce qui permet des économies d’énergie de l’ordre de 5000 $ par année. « L’ancienne [fournaise à l’huile] avait 40 ans et nous donnait un rendement d’environ 10 %. Tandis que nos deux fournaises neuves ont un rendement de 80 %. Ce qui fait qu’on ne chauffe plus le dehors », raconte le président de la Fabrique de Sainte-Victoire.

Pas de reclassement à court terme

Après s’être informée quant à la possibilité de reclasser l’église au sein du Patrimoine religieux du Québec, la Fabrique de Sainte-Victoire a finalement mis son projet sur la glace puisque ce serait peine perdue actuellement. « Il n’y a eu aucun reclassement depuis au moins dix ans et nos dirigeants provinciaux ont d’autres priorités », soutient André Breton.

La valeur patrimoniale de l’église de Sainte-Victoire est actuellement considérée comme étant « faible » et elle est classée E dans la hiérarchie régionale. « Quand tu n’es pas A, B ou C, tu n’as pas de chance d’avoir une subvention pour faire des travaux, rappelle le président du conseil de la Fabrique. On espérait avoir un meilleur classement parce que notre église est solide et c’est ce que nous voulions faire valoir. »

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