La Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) a dévoilé les conclusions de son enquête. L’homme de 38 ans, Frédérick Giguère, a été écrasé mortellement par un chariot élévateur transportant des blocs de béton. Il travaillait pour l’entreprise sous-traitante Insta-Toile.
La CNESST soulève deux causes. L’angle mort généré par le mât du chariot élévateur a empêché le cariste de voir le travailleur et une gestion de la circulation piétonnière déficiente a entraîné un danger d’écrasement.
Selon le rapport de la CNESST, deux travailleurs de l’entreprise Insta-Toile se dirigeaient vers l’extrémité d’une aire d’entreposage des installations portuaires de Contrecœur. L’un des travailleurs, Frédérick Giguère, se dirigeait à pied vers la zone de travail alors que son collègue démarrait son chariot élévateur quelques instants plus tard pour se rendre au même endroit. La trajectoire du chariot a croisé celle de M. Giguère pour l’écraser mortellement puisqu’il se trouvait dans son angle mort.
À la suite de l’accident, l’employeur a dû se plier aux règles de contrôle des risques associés aux activités simultanées des piétons et avec le chariot élévateur imposées par la CNESST. La méthode utilisée pour la manutention des blocs de béton a été modifiée.
La CNESST ajoute qu’il est possible de prévenir les accidents liés aux chariots élévateurs en interdisant la circulation simultanée des piétons et des chariots élévateurs, en aménageant des voies de passage réservées aux piétons et en apposant une signalisation claire aux intersections avec les voies de circulation de véhicules.
La CNESST informera l’Association canadienne de normalisation (CSA) des conclusions de son enquête. Le rapport d’enquête sera diffusé dans les établissements de formation et les centres de formation professionnelle qui offrent la formation de conduite sécuritaire du chariot élévateur.
Pour ce type d’infraction, le montant de l’amende varie de 16 793$ à 67 176$ pour une première offense, et pourrait atteindre 335 882$ en cas de récidive.
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