24 février 2021 - 05:22
L’entreprise Underbase vendue à des Sorelois
Par: Jean-Philippe Morin

Jessica Mireault et Shawn-Edward Cournoyer seront les nouveaux propriétaires d’Underbase le 28 février. Ils ont acheté l’entreprise d’Amélie Laplante et de Martin Poisson. Photo gracieuseté

La compagnie soreloise Underbase aura de nouveaux propriétaires le 28 février. Le couple formé de Jessica Mireault, propriétaire du restaurant Le Belvédère et Shawn-Edward Cournoyer, copropriétaire de l’Agence Propagande, s’est porté acquéreur de l’entreprise située sur la rue du Roi.

C’est à la mi-août que les discussions ont commencé. À ce moment, les propriétaires Amélie Laplante et Martin Poisson avaient décidé de quitter la région pour démarrer un projet de gîte antique à Padoue, dans le Bas-Saint-Laurent. C’est en voyant qu’ils cherchaient un gérant que Jessica Mireault a approché Amélie Laplante.

« Je savais qu’elle partait dans deux semaines et je n’avais pas entendu qu’elle avait trouvé quelqu’un, alors je voulais savoir comment je pouvais l’aider. De fil en aiguille, les conversations ont tourné vers le : «Veux-tu l’acheter?« Au départ, ça m’a prise par surprise, mais j’en ai reparlé avec Shawn et avec son background en marketing et notre background en gestion, ça faisait bien du sens! […] On croit énormément en la région et peu importe les commentaires des gens négatifs, je trouve vraiment qu’on a une belle région. On est contents de contribuer à l’améliorer », souligne Mme Mireault.

« J’ai toujours aimé le linge, ajoute M. Cournoyer. Ma première job, c’était comme vendeur dans une boutique de vêtements pour hommes. Ma mère a travaillé chez [Boutique] Laramée [et fils] pendant toute ma jeunesse. J’ai toujours baigné dans l’univers du vêtement. Tu ajoutes à ça le fait de vendre des vêtements personnalisés pour des entreprises et ça rejoint mon côté marketing et mon background de représentant auprès d’entreprises. »

C’est d’ailleurs lui qui s’occupera des opérations du magasin au jour le jour. À court terme, c’est-à-dire dans les deux ou trois prochains mois, il n’entrevoit pas de changement majeur. « Je vais prendre connaissance du fonctionnement et me faire une tête sur l’entreprise en partant. C’est sûr que j’ai des projets en tête, mais on ne veut pas trop changer. On a beaucoup de respect pour ce qui a déjà été fait », aborde-t-il.

Parmi les premiers projets auxquels le couple veut s’attaquer, il y a certainement le volet web. « Je vais me servir de mes expertises en marketing et pour les réseaux sociaux, c’est certain, notamment pour développer la boutique en ligne. L’objectif principal quand on achète une entreprise, c’est de la faire croître. Ce sera le nôtre aussi, soit de l’amener à un autre niveau », souligne M. Cournoyer.

Un engouement notable

Même si la situation n’a pas toujours été facile au cours des dernières années dans le commerce de détail, surtout dans le contexte de la pandémie, le couple d’entrepreneurs n’a pas peur que l’engouement s’estompe. La difficulté de plus en plus grande d’amener les gens en magasin n’affecte pas une entreprise comme Underbase, croit Jessica Mireault.

« Ce n’est pas notre core business d’amener les gens en magasin. Le marché pour les objets personnalisables est très grand. Il y a des choses qu’Underbase fait que les gens ne savent juste pas. Certains commerces comme la restauration ne vont pas bien, mais dans les entreprises qui fonctionnent bien, elles ont besoin de, par exemple, crayons personnalisés, casquettes, masques, etc. Quand les restos vont repartir, ils vont avoir besoin d’uniformes. Bref, il y a toujours quelque chose dans ce domaine, c’est un marché illimité », explique-t-elle.

D’ailleurs, l’ex-propriétaire Amélie Laplante a déjà, sur les réseaux sociaux, effleuré l’idée d’acheter les anciens locaux de CJSO, à côté de ceux d’Underbase, pour agrandir l’entreprise. La transaction ne s’était pas concrétisée, mais les nouveaux propriétaires n’excluent pas d’en arriver là si le commerce prend de l’expansion.

« Si les idées qu’on a viennent à se concrétiser, il va peut-être y avoir un souci d’espace, alors on pourra parler d’agrandir ou de déménager dans des locaux plus grands. Mais pour l’instant, ce n’est pas dans nos priorités, puisque l’espace convient », conclut Shawn-Edward Cournoyer.

image
image