29 mai 2024 - 08:21
Les asperges sont plus vigoureuses quand il fait chaud
Par: Stéphane Fortier

Simon Lavallée, copropriétaire de La Sublime Asperge en compagnie de ses deux enfants Mathilde et Eudes Saint-Jean Lavallée, qui donnent un sérieux coup de main durant le temps de la récolte des asperges. Photothèque | Les 2 Rives ©

Le températures chaudes de cette fin du mois de mai ont contribué à donner une poussée de croissance rapide à la cuvée 2024 des asperges de la région, et les producteurs auraient sans doute souhaité que les choses soient différentes.

Chez La Sublime Asperge, à Saint-Aimé, Nicole Saint-Jean, propriétaire de la ferme avec Simon Lavallée, soutient que la température n’est pas idéale, par les temps qui courent. « C’est un peu trop chaud, ces temps-ci. Idéalement, cela prend une température de 20ºC à 25ºC et il doit pleuvoir. Sinon, elles croissent trop vite », explique Nicole Saint-Jean.

À l’inverse, une température froide va ralentir leur croissance. « L’année dernière, il a gelé le 18 mai et le champ était gelé. Ça repousse, mais on a perdu une grosse semaine », rappelle-t-elle.

Cette année, la saison a débuté le 10 mai, et elle se poursuivra jusqu’au 30 juin, voire peut-être les premiers jours de juillet. On parle d’au moins six semaines de récoltes. « On pourrait continuer, mais cela risquerait de tuer le plan, ça l’épuiserait », mentionne la copropriétaire, qui a la chance d’être appuyée par ses enfants qui donnent un sérieux coup de main à leurs parents en cette période intense.

La Sublime Asperge, qui existe depuis bientôt 25 ans, produit 100 000 livres brut d’asperges par année, soit 45 359 kilos. « C’est une grosse production. Rien qu’à Montréal, nous fournissons 120 restaurants. Pour les chefs cuisiniers, nous sommes la référence dans l’asperge », fait remarquer Mme Saint-Jean. La clientèle est aussi composée de particuliers, une clientèle fidèle, aux dires de Nicole Saint-Jean, et des épiceries.

Problème de main-d’œuvre

Comme bien des producteurs agricoles, La Sublime Asperge embauche des travailleurs originaires du Mexique. « Plusieurs de nos travailleurs sont actuellement bloqués à cause de la question des visas, déplore Mme Saint-Jean. Nous les traitons aux petits soins. On les loge, on leur fournit des vêtements de travail. Normalement, on en embauche 14, mais là nous n’en avons que 7. Il nous en manque. Les délais pour les visas sont trop longs. Nous sommes obligés de nous tourner vers la main-d’œuvre locale », nous dit Nicole Saint-Jean.

Il faut rappeler ici que, depuis le 29 février, les citoyens mexicains doivent répondre à de nouvelles exigences pour être admissibles à une autorisation de voyage électronique (AVE) et doivent présenter une demande pour un visa de visiteur (s’ils ne sont plus admissibles à une AVE). Tous les producteurs maraîchers, en particulier, vivent le même problème, selon Nicole Saint-Jean.

Chose certaine, la production d’asperges, elle, n’est pas un problème et les amateurs de ce légume n’auront aucune difficulté à le retrouver dans leurs assiettes au cours des prochaines semaines.

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