« Les nombreux témoins que nous avons reçus au comité étaient unanimes : il y a urgence d’agir pour protéger nos rives de l’érosion qui prend des proportions de plus en plus inquiétantes. Le Comité de protection des berges du Saint-Laurent, les chercheurs tout comme les municipalités, ont martelé tour à tour qu’il était de la responsabilité du gouvernement fédéral de protéger les berges qui sont exposées à la navigation commerciale », explique Xavier Barsalou-Duval.
Les spécialistes de l’Université Laval, de l’Université d’Ottawa et de l’Institut des sciences environnementales du fleuve Saint-Laurent ont unanimement établi que le batillage causé par les navires commerciaux pouvait avoir une incidence directe sur l’érosion, et de façon encore plus marquée dans des corridors plus étroits comme c’est le cas dans la section de la voie navigable située entre Montréal et le lac Saint-Pierre.
« Les membres du Comité ont reçu un message clair de la part des scientifiques. L’érosion dont la navigation commerciale est largement responsable doit faire l’objet d’un plan d’intervention et de mitigation. Nous avons fait valoir au Comité, à l’instar des municipalités présentes, qu’il est absolument nécessaire que le gouvernement fédéral remette en place un programme pour l’entretien et la remise en état des berges comme la navigation commerciale est de sa juridiction », soutient Micheline Lagarde, dont le Comité s’étend aussi jusqu’à Contrecœur.
La portion de l’étude portant sur les témoignages étant maintenant terminée, les analystes se baseront maintenant sur ceux-ci ainsi que sur les recommandations fournies par les partis politiques afin de procéder à la rédaction du rapport. Le rapport préliminaire produit par les analystes devra ensuite faire l’objet de discussions entre les membres du Comité avant d’être déposé à la Chambre des communes. Les intéressés peuvent toutefois encore procéder au dépôt d’un mémoire d’ici à la période des fêtes.
« Les membres du Comité permanent des Transports semblent avoir été réceptifs aux forts témoignages qui ont été entendus. J’espère maintenant qu’ils prendront cet enjeu suffisamment au sérieux pour saisir cette occasion unique que nous avons de participer au redressement de la situation après tant d’années d’inaction », conclut le vice-président du Comité et député de Pierre-Boucher—Les Patriotes—Verchères.
Pour visionner les séances du comité sur cette étude, on peut se rendre sur le site Web de la Chambre des communes.