Le Groupe d’Entraide L’Arrêt-Court est une ressource alternative pour les personnes vivant ou ayant vécu des problèmes de santé mentale importants. Elle offre à ses membres un milieu de vie afin qu’ils puissent se soutenir mutuellement et améliorer leur qualité de vie.
« La demande est grandissante depuis quelques années. En 2022-2023, nous avons soutenu 6920 personnes pour de l’écoute, de la participation à nos ateliers et en 2023-2024, nous en avons reçu 7245, soit 325 personnes de plus », dévoile Nathalie Brunelle, directrice de l’organisme.
Les personnes qui fréquentent L’Arrêt-Court peuvent être référées par une ressource comme le CISSS de la Montérégie-Est ou elles peuvent prendre part aux activités de l’organisme de leur propre volonté.
Journée d’autofinancement
Le 3 octobre prochain, L’Arrêt-Court procédera à l’inauguration de ses tout nouveaux locaux à l’occasion de leur journée portes ouvertes annuelle doublée d’une journée d’autofinancement où sera servi du spaghetti et autres gâteries au coût de 20 $. « Cela fait trois ans que nous travaillons là-dessus. Présentement, nous accueillons 40 personnes et avec nos nouveaux locaux, nous pourrons en accueillir 70. Cela reflète les besoins réels », de mentionner Mme Brunelle.
Cette dernière croit que la Semaine de sensibilisation aux maladies mentales est importante pour contribuer à faire tomber les tabous encore présents en regard des diverses problématiques en santé mentale.
« Au cours des dernières années, beaucoup de préjugés sont tombés. Et ceux qui hésitaient à faire appel à des services comme les nôtres ressentent moins de gêne, moins de honte. Nous avons tous une santé mentale », de rappeler Nathalie Brunelle, qui ajoute qu’à L’Arrêt-Court, on accueille tout le monde, peu importe la problématique, que les personnes soient référées par une ressource ou non.
Il est important de préciser que L’Arrêt-Court ne prodigue pas des soins en santé mentale. « Nous sommes des intervenants, pas des psychiatres. Nous ne faisons pas de suivis médicaux, le CISSS peut le faire. Nous contribuons à ce que les personnes puissent bien fonctionner dans la société. Nous sommes là pour eux », conclut-elle.
À La Traversée
Aux dires du directeur de l’organisme La Traversée, Sylvain Dupuis, s’il y a eu une augmentation des demandes à ce centre de crise et de prévention du suicide en 2023-2024 soit 17 000, on s’attend à ce que ce nombre augmente au cours de cette année. « Les gens vivent beaucoup de pression au niveau économique dont le coût de la vie et les salaires n’augmentent pas au même rythme que l’inflation. Les gens vivent beaucoup de stress, beaucoup sont obligés d’avoir deux emplois pour arriver. On voir beaucoup d’épuisement professionnel, constate Sylvain Dupuis. Nous recevons plus d’appel. Doit-on s’inquiéter? Moi j’ai le goût de voir cela positivement et de me dire qu’au moins, les gens vont chercher de l’aide », De poursuivre M. Dupuis.
Il ne faut donc pas hésiter à demander de l’aide pour toute situation de détresse et faire appel à des organismes comme La Traversée lorsque des idées noires surgissent.
