Aux Centres de formation professionnelle et d’éducation aux adultes Sorel-Tracy (CFPEAST), on a connu une baisse des inscriptions de 20% depuis trois ans.
« On est très conscient du rôle qu’on a à jouer et de son importance dans le développement régional. Les employeurs qui ne disposeront pas d’une main-d’œuvre qualifiée ou en nombre suffisant ne pourront pas se développer. Ils n’auront pas tendance à investir ici », affirme le directeur des CFPEAST, Alain Lamy.
Au moment de constater cette baisse, les CFPEAST ont réagi, assure M. Lamy. Plusieurs activités de visibilité ont été mises en place afin d’attirer les jeunes. L’établissement a aussi réalisé un sondage afin de bien connaître le portrait de ses étudiants au cours de la dernière année.
Selon les conclusions, la moyenne d’âge des étudiants est de 28 ans. Près des 40% ont un ou des enfants et 43% effectuent un retour en formation après avoir réalisé des études de niveau supérieur.
« On a une moyenne d’âge de gens d’expérience. On se doute qu’ils doivent travailler parce qu’ils ont probablement des obligations familiales. On a du travail à faire. Dans une crise où on constate une pénurie de main-d’œuvre, il y a une perte de temps importante qui ne sert pas la cause. On travaille actuellement sur des pistes de solution », poursuit M. Lamy.
Dans plusieurs cours, l’établissement scolaire offre des horaires adaptés afin de permettre à des travailleurs un retour aux études. Notamment, il offre l’accès à la formation en enseignement individualisé. Les étudiants peuvent donc s’inscrire en tout temps durant l’année dans certains programmes. Il propose aussi des horaires mixtes, qui incluent des cours le soir et de jour pour certains programmes, selon l’horaire de l’étudiant.
Malgré tout, M. Lamy entrevoit plusieurs points positifs. Il a constaté que les jeunes veulent travailler dans la région ou dans la région immédiate. De plus, le nombre d’étudiants en formation des adultes demeure assez constant alors qu’il s’agit d’une des principales sources d’inscriptions en formation professionnelle.
« Il y a des lueurs d’espoir! Malgré la baisse, il n’y a aucun doute qu’on peut maintenir en place les formations. Elles sont très précieuses pour nous », assure-t-il.
Former des employés déjà en poste
Depuis l’entrée en poste il y a deux ans du directeur de la formation continue au Cégep de Sorel-Tracy, Patrick Fortin, la demande du service en entreprise a explosé. L’établissement scolaire avait prévu des revenus de 300 000$ en 2016-2017, mais a enregistré des revenus de 570 000$.
«Le service aux entreprises a un impact majeur. Depuis que le taux de chômage est bas, les employeurs vont former leurs employés afin qu’ils soient meilleurs. […] Les entreprises investissent plus dans leurs employés qu’avant. Ceux qui ne veulent pas investir vont les perdre », croit M. Fortin.
Le service aux entreprises fait partie de la formation continue. Ce service vise à offrir des formations sur mesure aux entreprises, de la mécanique industrielle à la gestion de ressources humaines. Cette dernière formation a été récemment développée afin de répondre à un besoin grandissant.
« On a une meilleure offre. Tout est une question de qualité et d’expertise. En deux ans, on est passé d’une conseillère pédagogique à trois. Elles vont questionner les entreprises pour bien répondre à leurs besoins », conclut-il.
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