C’est le cas de Botanix – Comptoir Richelieu, sur la rue du Collège, à Sorel-Tracy, qui a ouvert ses portes à compter de samedi dernier. L’une des propriétaires, Sophie Paquin, admet qu’elle ne s’attendait pas à pouvoir rouvrir avant le 4 mai, soit la date lancée initialement par le premier ministre.
D’autant plus que le commerce avait réduit son personnel à six employés, au lieu de 36 en temps normal. Ce qui a fait en sorte que les gens étaient déjà débordés de travail. Puisque le commerce a continué de fonctionner en prenant les commandes via le Web.
La crise de la COVID-19 n’a d’ailleurs pas été seulement négative pour le magasin qui en a profité pour créer un site de commande en ligne. « C’est ma sœur [NDLR : Éloïse Paquin, la copropriétaire] et ses enfants qui ont créé ça en l’espace de quatre jours. Comme ils n’avaient pas d’école, ils ont participé. C’est du positif. Parce que ça leur a appris d’autres choses », souligne Sophie Paquin.
Le site leur a d’ailleurs permis d’éponger une partie du manque à gagner au cours des dernières semaines. « C’est certain que nous avons perdu des ventes, mais les gens ont bien répondu à l’appel, continue Mme Paquin. Nous avons de super clients. Ça fait 65 ans qu’on est ouvert et je crois qu’on est dans leur cœur. »
Villiard Serres et Jardins, à Saint-Aimé, ouvrira pour sa part au public à compter du 2 mai seulement, c’est-à-dire une semaine plus tard qu’à l’habitude. Le temps, eux aussi, de mettre en place les mesures nécessaires pour assurer la sécurité du public.
« On va faire un circuit à l’intérieur des serres avec des rangées à sens unique. Il y aura aussi un évier pour se laver les mains qu’il faudra installer », mentionne le propriétaire Pierre-Luc Villiard.
L’entreprise, qui écoule 70 % de sa production sur place et 30 % dans les centres de jardinage et auprès des municipalités, a également pu prendre les commandes et les réservations au cours des dernières semaines grâce à sa boutique en ligne.
Un engouement à prévoir?
Avec les mesures de confinement et de distanciation imposées par la Santé publique, le jardinage risque de devenir une activité prisée au cours des prochaines semaines. S’il est encore trop tôt pour en évaluer l’impact, on sent déjà un engouement chez les horticulteurs.
« Les gens ont le goût de travailler sur leur terrain et dans leur jardin, observe Sophie Paquin. C’est un peu tôt encore. Ce n’est pas prêt. Parce qu’il y a du soleil, les gens pensent que ce l’est, mais non. Il y a encore du gel durant la nuit. »
« C’est un produit qui fait du bien, rappelle Pierre-Luc Villiard. Je ne sais pas s’il y aura un engouement. On ne peut pas prévoir. Ce que je sais, c’est que nous avons un produit qui est super beau. Ce qui va sûrement plaire aux gens quand ils entreront dans les serres. »