Le départ a eu lieu devant l’Hôtel de Ville de Sorel-Tracy vers 16h30. La marche s’est terminée à l’hôpital Hôtel-Dieu de Sorel, une heure plus tard.
« On veut faire réagir le gouvernement, a expliqué la présidente du Conseil central de la Montérégie-CSN, Annette Herbeuval. Il vide les municipalités de leurs ressources. Ce qui se passe ici aujourd’hui, ça se reproduira demain partout au Québec. »
La dirigeante de la CSN a raconté ne jamais avoir eu un événement aussi facile à organiser. « Ce sont des citoyens qui ont commencé à nous appeler après que nous ayons lancé l’idée d’une marche citoyenne en conférence de presse, a-t-elle avoué. Je pense que quand le message vient de la population, c’est différent. Nous sommes là pour la soutenir. »
Cette marche avait pour objectif de faire reculer le gouvernement dans sa décision. Les acteurs politiques de la région, présents pour l’occasion, l’ont affirmé haut et fort. C’était le cas du maire de Sorel-Tracy, Serge Péloquin, qui était confiant que cette démarche pourrait avoir un impact sur la prise de décisions du gouvernement dans un avenir rapproché. Le problème de centralisation, selon lui, est partout dans les régions du Québec.
« Bientôt, les gens vont se soulever à travers le Québec, et ce ne sera pas juste à Sorel-Tracy, a-t-il lancé. C’est le peuple qui parle. Ici, il y a des gens qui ont besoin de services pour maintenir leur état de santé. Ils sont venus le dire. […] On le veut le bronchoscope, et on l’aura. »
M. Péloquin a toutefois mentionné qu’il respectait l’analyse de l’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux. « Mais nous, on continue la pression populaire parce que le bronchoscope est une chose, mais il y a Optilab, aussi. La centralisation que le ministre de la Santé Gaétan Barrette effectue, on veut lui dire qu’on n’en veut pas. »
Le député de Richelieu, Sylvain Rochon, a avancé que cette marche ne serait pas éphémère. Selon lui, c’est un pas de plus vers le progrès des services dans la région. « Dès lundi, je vais rencontrer des maires, des représentants syndicaux et du corps médical de l’Hôtel-Dieu afin de déterminer la suite des choses, a-t-il ajouté. Il y a donc une coordination qui suivra cette mobilisation. »
« Voilà une démonstration de plus qu’on n’accepte pas qu’un équipement médical qu’on s’est payé jusqu’au dernier sou nous soit refusé. Rien n’est plus fort qu’une région qui se tient debout », a conclu M. Rochon.
L’objectif des organisateurs semble avoir été atteint, eux qui souhaitaient rassembler quelque 500 personnes pour signifier au gouvernement l’importante de doter l’Hôtel-Dieu d’un appareil bronchoscope.