27 juin 2016 - 00:00
Les citoyens devront s’armer de patience à Saint-Robert
Par: Sarah-Eve Charland
Le pont sur le rang Saint-Thomas est fermé pour une durée indéterminée. | Tc Média - Sarah-Eve Charland

Le pont sur le rang Saint-Thomas est fermé pour une durée indéterminée. | Tc Média - Sarah-Eve Charland

Alors que la fermeture du rang Saint-Thomas occasionne de nombreux inconvénients aux résidents du secteur à Saint-Robert, la reconstruction du pont n’est pas près de se réaliser. Le ministère des Transports du Québec (MTQ) refuse de se prononcer sur un échéancier.

Le pont du rang Saint-Thomas est bloqué depuis le 14 août 2015. Le MTQ a fermé la route menant au pont par mesure préventive. À la suite d’une inspection, le MTQ a jugé que le pont ne pouvait plus supporter le poids de la circulation, explique la porte-parole, Marie-Michelle Pilon.

Même si le pont se situe sur une route municipale, il est sous la responsabilité du ministère depuis 2007, à la suite du rapport de la Commission d’enquête sur le viaduc de la Concorde. Le ministère doit s’assurer des inspections, des réparations, des remplacements et de l’entretien régulier du pont.

Des inconvénients

Cette fermeture du rang Saint-Thomas oblige les résidents du secteur à emprunter un important détour pour atteindre la route 132. Ils doivent passer par le rang Picoudi ou le rang Saint-Louis.

Dix mois plus tard, le maire de Saint-Robert, Gilles Salvas, déplore l’inaction du ministère.

« On nous dit que le pont est dangereux. Si le ministère l’inspectait régulièrement, il aurait dû prévoir des entretiens ou un budget. Il a attendu de le fermer », dénonce-t-il.

Le détour causé par la fermeture du pont occasionne de nombreux désagréments, selon des citoyens rencontrés par le Journal.

« C’est un détour de près de 10 minutes. On essaie le moins possible de se rendre à Sorel-Tracy. Durant l’hiver, j’évite le rang Saint-Louis parce que la route est dangereuse dans ce secteur. On s’organise autrement. On n’a pas le choix », mentionne Magali Fonjallaz.

« Ça incombe la visite. Mes parents ont arrêté de venir nous visiter. Des fois, les livraisons ne se rendent pas ici. Même si ce n’est pas un rang très achalandé, ça occasionne du trouble », ajoute Francelle Beauchemin.

Un accident survenu au début du mois sur le rang Saint-Louis à Yamaska a été causé, en partie, par le détour. Les élus ont adopté une résolution en conseil de ville le 8 février afin de demander au MTQ d’agir rapidement dans ce dossier.

En processus

La porte-parole du MTQ, Marie-Michelle Pilon, assure que le processus se déroule dans des délais raisonnables. Elle n’a toutefois pas pu se prononcer sur un échéancier.

« Les expertises ont été réalisées. On est à l’étape d’analyser la meilleure méthode à utiliser. C’est tributaire de plusieurs choses. Quand on travaille avec un ruisseau, on a des restrictions environnementales. On ne peut pas travailler entre mars et août », affirme-t-elle.

Pourquoi avoir attendu aussi longtemps?, a questionné le maire. « Pour certaines structures, on ne peut pas juste faire une réfection. Le coût serait aussi élevé que la reconstruction de la structure. Ça ne serait pas bien vu d’injecter d’importantes sommes d’argent à plusieurs reprises sur un même pont. On veut utiliser l’argent des contribuables de manière efficace », explique-t-elle.

Pour le moment, le coût des travaux est encore inconnu. « On travaille à l’élaboration des plans et devis. »

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