14 novembre 2022 - 14:49
Sans convention collective depuis le 31 décembre 2021
Les cols bleus de la Ville de Sorel-Tracy entérinent un mandat de grève à 98 %
Par: Alexandre Brouillard

Plusieurs cols bleus de la Ville de Sorel-Tracy ont manifesté devant le Colisée Cardin, le lundi 14 novembre. Photo Alexandre Brouillard | Les 2 Rives ©

Alors que le Syndicat des cols bleus de la Ville de Sorel-Tracy a récemment entériné à 98 % un mandat de grève, plusieurs d’entre eux ont manifesté devant le Colisée Cardin, le lundi 14 novembre, de 12 h à 13 h 30.

Avec une convention collective échue depuis le 31 décembre 2021, les cols bleus de la Ville de Sorel-Tracy ont décidé de sortir tambours et trompettes pour démontrer à leur employeur qu’ils veulent des actions concrètes. « Il y a six semaines, on a fait notre dépôt et on attendait la réponse de la Ville. On l’a reçue la semaine passée. On a fait une réunion et les membres ont voté pour un mandat de grève à 98 % », explique le président du syndicat, Martin Gingras.

Les cols bleus demandent de meilleures conditions salariales afin de rendre leurs emplois plus attractifs. « Cette année, environ 14 personnes ont quitté leur poste pour aller vers des emplois extérieurs, déplore M. Gingras. C’est surtout concernant le côté salarial avec l’inflation. Il nous offre très peu. »

Le 7 novembre, lors de la dernière séance du conseil, le maire suppléant de la Ville, Martin Lajeunesse, ne semblait pas inquiété outre mesure par les négociations. « On est en période de négociation en ce moment tout simplement », avait-il mentionné.

Questionné par Corina Bastiani, candidate à la mairie, quant à un possible vote de grève, le directeur général de la Ville, Carlo Fleury, avait indiqué que cette décision revenait à l’assemblée des membres. « Ce n’est pas nous qui allons décider s’il y a un vote ou pas. Les rencontres du comité de négo se poursuivent selon le calendrier. Personne du comité de négo, que ce soit la partie employeur ou syndicale, n’a mis fin aux pourparlers. Ça se déroule très bien. Les cahiers de demandes ont été déposés et on commence à toucher au monétaire. Ça suit son cours », avait-il précisé.

Une semaine plus tard, Martin Gingras n’écarte pas la possibilité de réorganiser des manifestations advenant que les négociations n’aboutissent pas. « Les négociations sont toujours en cours. La grève sera le dernier recours. L’important, c’est de régler ça le plus rapidement possible », conclut le président du syndicat.

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