Tout d’abord, le 6 novembre, le Front commun, composé d’environ 420 000 membres issus de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) et de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), sera en grève partout au Québec entre minuit et 10 h 30. La plupart de ces syndicats ont appuyé la grève dans des taux avoisinant 90 %.
Dans le milieu de la santé, le Front commun compte des dizaines de milliers de préposés aux bénéficiaires affiliées à la FTQ et un certain nombre d’infirmières affiliées à la CSN. De son côté, l’ATPS représente des psychologues, des travailleurs sociaux et des professionnels qui œuvrent en santé et en services sociaux. Finalement, la CSN représente le personnel de soutien et de bureau du réseau.
Dans le milieu de l’éducation, ce sont plus de 95 000 enseignants attachés à la CSQ qui suivront le mouvement de grève le 6 novembre en avant-midi. Le Front commun représente aussi plusieurs employés de soutien et des travailleurs des services de garde. Dans la région, on retrouve le Syndicat de l’enseignement du Bas-Richelieu, le Syndicat des employés de soutien de la Commission scolaire de Sorel-Tracy et la Fédération des professionnels de l’éducation du Québec.
Du côté des cégeps, la grève aura lieu de minuit à midi le 6 novembre, alors que la majorité du personnel enseignant est représentée par la CSN ou la CSQ. Du côté du Cégep de Sorel-Tracy, les syndicats des enseignantes et enseignants, des professionnelles et professionnels ainsi que des employées et employés du Cégep de Sorel-Tracy se joindront au mouvement.
Ensuite, les 8 et 9 novembre, les professionnelles en soins de la Fédération interprofessionnelle de la Santé (FIQ) et le Syndicat des professionnelles en soin de la Montérégie-Est (SPSME) seront en grève pour la première fois depuis près de 25 ans. Cette décision a été prise au terme d’une consultation référendaire qui s’est déroulée les 24 et 25 octobre derniers. Ce sont 95 % des membres qui ont voté en faveur de la grève. Le mandat adopté peut aller jusqu’à la grève générale illimitée.
Les professionnelles en soins se joindront donc à un vaste mouvement provincial qui regroupe 80 000 infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques.
Plusieurs répercussions
Le 6 novembre, dans le milieu de la santé, les préposés aux bénéficiaires de la FTQ ne pourront pas créer un bris de service, alors qu’ils sont assujettis à la Loi assurant le maintien des services essentiels. Aussi, les infirmières affiliées à la CSN ne pourront pas ralentir la cadence de façon notable. On peut quand même s’attendre à un ralentissement des activités de plusieurs travailleurs de la santé qui ont des missions moins associées à des urgences. Concernant les professionnels de l’ATPS et les membres de la CSN, on peut s’attendre à des retards concernant l’imagerie médicale ou dans l’accès à des travailleurs sociaux et à des activités ralenties.
Toujours le 6 novembre, mais cette fois-ci dans le milieu de l’éducation, le Centre de services scolaire (CSS) de Sorel-Tracy a informé les parents dans un courriel que les membres du personnel enseignant, de soutien et professionnels ont signifié leur intention de faire la grève en avant-midi. Les services de garde pourraient être fermés. Au Cégep, les activités seront aussi perturbées.
Puis, la grève prévue les 8 et 9 novembre perturbera les activités du réseau de la santé dans la région, notamment à l’Hôtel-Dieu. La FIQ prévoit que plusieurs membres seront sur les lignes de piquetage. Malgré la grève, les services essentiels continueront d’être dispensés, comme l’a ordonné le Tribunal administratif du travail en juin dernier en prévision de l’éventuel conflit de travail.
Le dimanche 29 octobre, le Front commun a rejeté la nouvelle offre de Québec, la jugeant dérisoire. Le gouvernement provincial y avait notamment bonifié son offre salariale de 9 % à 10,3 % sur cinq ans.
