11 juin 2020 - 13:58
Les écoles de musique s’adaptent avec des activités en ligne
Par: Katy Desrosiers

Nathalie Berthiaume affirme que les élèves ont eu une belle progression dans leurs cours, malgré que le tout se déroulait à distance. Photo gracieuseté

Karolane Millette croyait important de poursuivre les cours en ligne afin que les élèves puissent faire quelque chose qu’ils aiment pendant la pandémie. Photo gracieuseté

À l’École de musique Porte-Voix, les cours en ligne se font via la plateforme ZOOM. Photo gracieuseté

Avec l’arrivée de la pandémie, les écoles de musique de la région ont dû s’adapter. Certaines ont innové en tenant leurs cours en ligne et en remplaçant le concert de fin d’année par des activités virtuelles.

La propriétaire de l’École de musique Porte-Voix, Karolane Millette, ainsi que les propriétaires de l’École de Musique Berthiaume Laperle, Nathalie Berthiaume et Maxime Laperle, ont converti leurs cours en ligne sauf dans certains cas, comme les cours de batterie qui ont du être annulés à l’École Porte-Voix puisque le son n’était pas optimal.

« Pour moi, ça allait de soi, explique Karolane Millette. Les gens qui suivent des cours, ils font quelque chose qu’ils aiment. Je crois qu’on a besoin de ça en ce moment. »

L’enseignante a même été surprise du nombre de personnes un peu plus âgées qui se sont adaptées à la situation, même si elles n’étaient pas familières avec la technologie.

Nathalie Berthiaume, pour sa part, a testé quelques plateformes avant de se lancer. Elle se demandait si les élèves seraient aussi motivés.

« L’École est étonnée de voir le progrès des élèves derrière un écran. Jamais nous n’aurions pensé que ce serait autant efficace que les cours en personne. […] Pour nous, c’était important que les cours portent leurs fruits. Il fallait qu’il y ait une belle progression quand même », souligne-t-elle.

Les photocopies ont aussi été supprimées. Maintenant, les élèves envoient leurs devoirs via la plateforme Messenger et l’enseignante peut les corriger directement en ligne.

La majorité des élèves des deux écoles ont décidé de poursuivre leur session en ligne.

Pour les enseignantes, il était aussi important de poursuivre les cours afin de conserver le lien affectif entre les élèves et les enseignants, et ce, malgré la distance.

Nathalie Berthiaume reconnaît qu’une symbiose s’est installée avec les étudiants pendant cette période unique.

Réinventer le spectacle de fin d’année

Avec l’interdiction de tenir des rassemblements, les deux écoles ont dû dire au revoir à leur spectacle de fin d’année.

« C’est le bout que me brise le plus le cœur. Depuis que j’ai cinq ans que je fais des shows de fin d’année. Rien faire, ce n’était pas possible » lance Karolane Millette.

La professeure a analysé plusieurs solutions avant d’opter pour une journée virtuelle qui se tiendra le samedi 13 juin. Elle diffusera sur la page Facebook privée de l’école les vidéos d’élèves qui lui ont fait parvenir une performance captée depuis leur chez-soi.

Un projet de groupe a aussi été organisé. Les élèves étaient invités à interpréter une chanson en commun. Un montage a été réalisé avec les vidéos reçues.

« Essayer de faire comme si de rien n’était, ça ferme la porte à plein d’autres affaires qu’on pourrait essayer qu’on n’a jamais faites. Des fois, ça a son positif. C’est différent. Il faut assumer et s’adapter », ajoute Mme Millette.

Nathalie Berthiaume a remplacé la traditionnelle photo de groupe par un montage photo avec un petit mot d’encouragement. Pour remplacer la soirée des méritas, chaque enseignant a réalisé une vidéo dans laquelle il dédie ses mentions honorables. Le tout sera diffusé sur la page Facebook de l’école le 12 juin.

Pour remplacer les deux concerts finaux des plus jeunes et des plus grands, deux journées virtuelles ont été organisées les 19 et 20 juin. Les vidéos que les élèves auront envoyées seront diffusées sur la page Facebook de l’école.

Pour le futur

L’offre de cours en ligne demeurera dans les deux écoles après la pandémie pour des élèves qui proviendraient de l’extérieur et pour pallier les imprévus. Par exemple, lors d’une tempête de neige, au lieu de reporter le cours, il pourra se tenir en ligne.

Certains projets pourraient même découler de cette nouvelle réalité. Karolane Millette aimerait peut-être reproduire la prestation virtuelle de groupe pour ajouter un défi supplémentaire pendant la session à ceux qui le désirent.

Même si les cours en ligne se déroulent bien, les deux enseignantes ont bien hâte de retrouver les élèves dans leurs écoles respectives. Des mesures ont déjà été mises en place pour s’assurer de les recevoir de façon sécuritaire, en septembre si possible.

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