Selon le conseiller politique senior au Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) responsable du dossier, Denis Turcotte, les employés ont ressenti le besoin tout récemment de sécuriser leurs emplois.
« On a déposé une demande d’accréditation il y a une dizaine de jours. Notre syndicat existe depuis longtemps, mais les employés n’avaient jamais ressenti le besoin avant d’avoir un syndicat puisqu’ils ont toujours eu d’excellentes relations avec leur employeur. Les problématiques entre les maires, entre qui il y a beaucoup de bisbille actuellement sur le budget, ont eu des répercussions sur leur demande d’équité salariale. Les employés avaient le désir de se protéger », explique-t-il.
Il affirme qu’aucun employé n’a émis d’objection à cette démarche et qu’ils souhaitent ainsi unir leur voix et avoir un intervenant pour régler la situation. « Personne n’a fait défaut de se présenter. Les gens veulent négocier des conditions de travail et la syndicalisation est une façon pratique de le faire », ajoute Denis Turcotte.
L’enquêteur au dossier devrait faire connaître sa décision dans les prochains jours. Par la suite, advenant une réponse positive, le syndicaliste créera une structure syndicale locale et formera les représentants. Selon Denis Turcotte, c’est une question de formalité puisqu’il est convaincu qu’une réponse positive sera donnée à cette demande.
« L’employeur n’a manifesté aucune objection au projet de ses employés. Quand nous aurons l’approbation, nous irons présenter nos gens aux employés et rencontrer l’employeur afin de former une structure syndicale dans une quinzaine de jours. Une fois que nous aurons les délégués, nous commencerons les négociations », mentionne-t-il.
Invité à commenter le désir des employés de se syndiquer, le préfet de la MRC de Pierre-De Saurel, Gilles Salvas, a souligné ne pas pouvoir discuter de cette démarche sur la place publique.
« Je ne peux pas me prononcer là-dessus. Est-ce en raison du poste culturel coupé à trois jours par semaine? Ou en raison de l’épisode des salaires? Tout ce que je peux dire, c’est que le directeur général, Denis Boisvert, m’a informé de cette demande il y a deux semaines. Ça fera partie de nos discussions en février. »
En novembre dernier, une analyse des salaires dans les MRC comparables avait été réalisée afin que l’organisme demeure compétitif et qu’il puisse offrir une équité salariale à ses employés. La demande déposée au conseil des maires a toutefois été refusée lors de son adoption en raison de la double majorité du maire de Sorel-Tracy, Serge Péloquin, qui avait été appuyé par le maire de Saint-Ours, Sylvain Dupuis.
En collaboration avec Jean-Philippe Morin.