22 septembre 2017 - 00:00
Les employés des CPE votent pour six jours de grève
Par: Julie Lambert
Les CPE de la région songent à utiliser des journées de grève pour se faire entendre dans les négociations de leur convention collective. | Photo: TC Media – Archives

Les CPE de la région songent à utiliser des journées de grève pour se faire entendre dans les négociations de leur convention collective. | Photo: TC Media – Archives

Les employés des quatre Centres de la petite enfance (CPE) de Sorel-Tracy et de celui de Contrecœur ont voté en faveur de six jours de grève le 11 septembre dernier.

Sur les 101 travailleurs des CPE La Marelle, La Petite Marine, Des Marguerites et Danahé de Sorel-Tracy ainsi que du CPE Petit à petit de Contrecœur, un seul a voté contre la grève.

Selon la représentante du Syndicat des travailleurs et travailleuses de la petite enfance de la Montérégie – CSN, France Laniel, il est inacceptable que les négociations pour le renouvellement de leur convention collective traînent depuis 2015.

« La demande de vote pour des journées de grève a été très bien reçue. On n’a pas eu d’augmentation salariale depuis 2015. On dénonce aussi les ratios d’enfants par éducatrice et la diminution des heures en cuisine », explique la représentante syndicale.

Même après une trentaine de séances de négociation avec le ministère de la Famille et les directions, les discussions achoppent, déplore-t-elle. Elle pense que la qualité des services ne devrait pas être diminuée pour une question d’argent.

« Il y a eu beaucoup de coupures dans le réseau de la petite enfance. Cela a occasionné du surplus de travail et des ratios plus élevés. On parle d’engager des aides-éducatrices au lieu d’éducatrices spécialisées. Ils remettent beaucoup d’acquis en cause et on est complètement en désaccord avec ça », affirme Mme Laniel.

Les dates prévues pour les journées de grève seront décidées dans les prochaines semaines. « Cela a été très long comme négociations. Il y a encore des rencontres prévues, mais on n’hésitera pas à aller dans la rue. C’est comme ça que nous avons gagné nos dernières batailles », garantit la représentante syndicale de la région.

Fausses interprétations

La directrice du CPE La Marelle, Isabelle Guay, souligne que les craintes exprimées par plusieurs des employés ne s’appliquent pas à la situation de la région. Les aides-éducatrices sont engagées dans des régions où il existe une pénurie de main-d’œuvre.

« Pour nous ici, il n’a jamais été question d’intégrer des aides-éducatrices. On respecte les ratios pour le nombre d’enfants et pour les heures de cuisine. On n’a pas le choix de suivre les directives du ministère. C’est certain qu’avec les coupures, il y a eu des ajustements et quand il y a des changements, il faut une période d’adaptation », affirme Mme Guay.

Face à la menace de grève qui plane au-dessus des CPE, la directrice n’est pas inquiète. « Ça va dans le bon sens, assure-t-elle. Je ne pense pas que les employés auront besoin des jours de grève. Ce n’est intéressant pour personne, ni pour les parents ni pour les éducatrices qui perdent des journées de travail. Je suis confiante que ça va se régler. »

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