23 mai 2023 - 08:49
Sans convention collective depuis le 20 octobre 2022
Les employés d’Harsco réclament davantage de respect de leur employeur
Par: Alexandre Brouillard

Plus d’une cinquantaine d’employés d’Harsco ont démontré leur mécontentement à l’extérieur des installations de Contrecœur le lundi 15 mai. Photo gracieuseté

Après 14 séances de négociation et aucune entente à l’horizon, les employés d’Harsco réclament davantage de respect de l’employeur à la table de négociation. Plus d’une cinquantaine d’employés ont donc sorti tambours et trompettes le lundi 15 mai aux installations de Contrecœur pour démontrer leur impatience.

« On s’est rassemblés ici aujourd’hui parce que les négociations n’avancent pas », lance d’emblée le président du Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Harsco, Gaetan Provençal.

Après 14 séances de négociation, dont 10 avec la présence d’un conciliateur, les membres du Syndicat affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) s’impatientent. « Après quatre rencontres, on a été obligé de demander l’aide d’un médiateur. […] Après 10 rencontres avec le médiateur, le normatif n’est pas encore réglé. Il n’y a rien qui bouge », déplore le président.

Parmi ses demandes, le Syndicat souhaite notamment obtenir de meilleurs salaires pour les 80 employés de l’entreprise américaine. « Avec l’inflation et le coût de la vie, on demande plus. On veut aussi que [les dirigeants de] la compagnie respectent l’ensemble de la convention, ce qu’ils ne font pas depuis plusieurs années », détaille M. Provençal.

L’entreprise se prépare pour une grève

Alors que les négociations s’enlisent, Gaetan Provençal déplore qu’un contremaître d’Harsco ait formé des anti-grévistes dans les derniers jours. « Ils ont fait ça sur nos terrains. On a demandé à ce qu’ils sortent. C’est assez effronté de la compagnie de faire ça », soutient-il.

Alors que la prochaine ronde de négociations est prévue les 29, 30 et 31 mai prochains, Gaetan Provençal soutient que pour l’instant, aucun mandat de grève n’a été voté.

« On va voir ce qui se passe dans les prochaines rencontres. Ensuite, on va retourner en assemblée avec les travailleurs pour leur donner le compte rendu. Puis, des décisions pourront être prises », conclut le président du Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Harsco.

L’entreprise Harsco récupère et traite les scories ainsi que d’autres matières résiduelles provenant de fonderies et d’aciéries pour en recycler le métal ou en faire des granulats destinés à la construction routière, commerciale et industrielle.

Dans la région, le FIM-CSN rassemble 80 membres. Au Québec, ce sont plus de 30 000 travailleurs réunis au sein de 320 syndicats différents.

La direction d’Harsco n’a pas répondu aux demandes d’entrevue du journal avant l’heure de tombée.

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