5 juin 2015 - 00:00
Les enseignants dénoncent les compressions budgétaires
Par: Sarah-Eve Charland
Plus d’une centaine d’enseignants ont manifesté ce matin devant l’école secondaire Fernand-Lefebvre à Sorel-Tracy. | TC Média - Sarah-Eve Charland

Plus d’une centaine d’enseignants ont manifesté ce matin devant l’école secondaire Fernand-Lefebvre à Sorel-Tracy. | TC Média - Sarah-Eve Charland

Plus d’une centaine d’enseignants ont manifesté ce matin devant l’école secondaire Fernand-Lefebvre à Sorel-Tracy quelques minutes avant de rencontrer le directeur général de la Commission scolaire, Michel Lefebvre, au sujet des orientations budgétaires.

Arborant des affiches « L’école à bout de bras », les enseignants ne se sont pas laissé abattre par le mauvais temps.

Bien qu’ils ne sachent pas la nature, ni l’ampleur des compressions, ils ont tenu à les dénoncer, certains qu’elles toucheront les services aux l’élèves.

« Je n’ai pas encore eu l’occasion de discuter avec M. Lefebvre. Il est certain que les services à l’élève seront touchés. On comprend toutefois que ce sont des compressions imposées par le ministère », affirme la présidente du Syndicat de l’enseignement du Bas-Richelieu, Sonia Éthier.

Le personnel de l’ensemble de la Commission scolaire (CS) de Sorel-Tracy était invité à une rencontre avec le directeur général pour faire le point sur la situation financière de l’organisation et sur le plan de redressement budgétaire triennal.

Des représentants des syndicats du personnel professionnel et de soutien se sont aussi montrés solidaire en brandissant les pancartes en leur compagnie.

« On fait un front commun. On a aussi eu beaucoup de coupures et de retraites anticipées dans les dernières années. Le personnel doit donc se partager les tâches », explique un représentant du syndicat de soutien, René Junior Lafierté.

Il dénonce aussi l’idée du ministère d’abolir les côtes sur les élèves en difficulté. Ces côtes permettent d’évaluer le besoin de services de l’élève.

« Si les élèves ne sont plus côtés, ça ne justifie plus l’emploi du personnel de soutien. Les élèves en difficulté vont se retrouver dans des classes régulières. C’est au-delà des conditions de travail. On parle des conditions des élèves », ajoute-t-il.

Des négociations au point mort

La présidente du Syndicat de l’enseignant a aussi profité de l’occasion pour aborder la question des négociations du renouvellement des conventions collectives dans la fonction publique.

Plusieurs rencontres se sont déroulées entre les partie patronale et syndicale. Les rencontres se succèdent et se ressemblent, souligne Mme Éthier.

« C’est très lent. Les représentants de la partie patronale n’ont pas de mandat. À part nous expliquer et réexpliquer les clauses, il n’y a rien qui avance. C’est clair que cela va continuer durant la nouvelle année scolaire. »

La convention collective a pris fin le 31 mars 2015.

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