Par voie de communiqué, les deux groupes syndicaux ont mentionné que cette annonce de grève est un cri du cœur en faveur d’une négociation qui permettrait d’octroyer une meilleure reconnaissance des emplois professionnels occupés en majorité par des femmes et du travail enseignant, et en bout de piste, d’offrir de meilleurs services aux étudiants et d’assurer la qualité de la formation collégiale.
« Les solutions que nous proposons face à la surcharge et au manque de ressources vécus au quotidien dans nos cégeps se butent depuis un an aux fins de non-recevoir du Conseil du trésor aux tables de négociation. Ce n’est pas de gaieté de cœur que nos membres font le choix de la grève. […] », dénonce la présidente de la Fédération des Enseignantes et des Enseignants de Cégep (FEC-CSQ), Lucie Piché.
« En début de pandémie, soit en mars 2020, nous avons proposé au gouvernement de prolonger notre convention collective actuelle le temps de régler la pandémie et le gouvernement a refusé prétextant vouloir s’entendre rapidement », déclare la co-présidente du SPPCST, Caroline Desfossés. Elle ajoute qu’à l’aube du budget du 25 mars, le syndicat lance un appel à une relance économique féministe qui saura enfin reconnaître à leur juste valeur des emplois occupés par une majorité de femmes qui prennent soin du monde chaque jour dans les établissements scolaires, les établissements de santé et dans les cégeps.
« La balle est maintenant dans le camp du gouvernement, affirme le président du SEECST, Louis-Philippe Paulet. […] Le sous-financement chronique des cégeps de région comme le nôtre et la longue détérioration des conditions de travail depuis les années 90 affectent négativement l’ensemble de la communauté collégiale du cégep de Sorel-Tracy. […] Il faut que ça change maintenant! »
Cet exercice de la grève s’inscrit dans la foulée du mandat voté en février dernier par les membres de la CSQ. Ce mandat peut aller jusqu’à l’équivalent de cinq jours de grève s’il n’y a pas de déblocage des offres gouvernementales dans le cadre de la négociation.