5 octobre 2015 - 00:00
Les enseignants font du piquetage
Par: Sarah-Eve Charland
Une quarantaine d’enseignants du Cégep de Sorel-Tracy ont tenu une ligne de piquetage le 5 octobre au matin. | Gracieuseté

Une quarantaine d’enseignants du Cégep de Sorel-Tracy ont tenu une ligne de piquetage le 5 octobre au matin. | Gracieuseté

Les enseignants du Cégep de Sorel-Tracy ont profité de la Journée mondiale des enseignants pour dénoncer les offres patronales dans le cadre des négociations de la convention collective en tenant une ligne de piquetage le 5 octobre au matin.

Près d’une quarantaine d’enseignants ont tenu une ligne de piquetage afin d’empêcher les étudiants et le personnel d’entrer à l’intérieur de l’établissement entre 7h et 8h. Toutes les portes étaient bloquées. Les cours devaient commencer à 8h.

« C’est une action symbolique. C’est important pour nous de dénoncer les offres qui représentent un important recul. On ne parle pas juste des offres salariales. On parle aussi des conditions de travail qui ont un impact direct sur la réussite des étudiants », explique la secrétaire du Syndicat des enseignants et enseignantes du Cégep de Sorel-Tracy (SEECST), Myriam Beauchesne-Lachapelle.

Rappelons que la convention collective a pris fin le 31 mars 2015. Le Syndicat demande, entre autres, un rattrapage salarial par rapport au domaine privé et moins de précarité pour les enseignants.

« Notre employeur veut, entre autres, supprimer 1000 postes dans le réseau collégial. […] Il n’offre rien aux 50% d’enseignants de cégep qui sont à statut précaire, tant à l’enseignement régulier qu’à la formation continue », a mentionné le président du syndicat, Serge Péloquin, par le biais d’un communiqué.

Aussi, le syndicat demande davantage de temps, de ressources et de formation pour offrir les conditions de réussite aux élèves et un réinvestissement dans le réseau collégial, a-t-il ajouté.

Les membres du syndicat ont adopté un mandat de grève à 94,4% le 15 septembre dernier.

« Ça ne fait que commencer. Car les demandes de recul patronales sont si brutales que les 59 syndicats de professeurs de cégep ont voté à l’unanimité six jours de grève à exercer en front commun », a souligné M. Péloquin.

« Il s’agit d’une gradation des moyens de pression. On peut s’attendre à d’autres moyens de perturbation dans les prochaines semaines. Si rien ne change, on devrait déclencher la grève », dit Mme Beauchesne-Lachapelle.

Pour le moment, aucun calendrier n’a été déterminé au sujet des six jours de grève. Le Syndicat attend les instructions du Front commun.

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