17 novembre 2025 - 10:09
Les entrepreneurs gagneraient à se faire connaître beaucoup plus
Par : Stéphane Fortier

André Averill, président de la Chambre de commerce et d’industrie de Sorel-Tracy, est heureux de constater que l’entrepreneuriat se porte bien dans la MRC de Pierre-De Saurel, mais croit que les entrepreneurs devraient se faire connaître et se faire valoir beaucoup plus. Photo Philippe Manning

Le président de la Chambre de commerce et d’industrie de Sorel-Tracy (CCIST), André Averill, est heureux de constater que la MRC de Pierre-De Saurel est constituée de belles entreprises, dynamiques et performantes, mais, du même coup, il considère qu’elles ne se font pas assez valoir.

Malgré le fait que Sorel-Tracy dispose d’entrepreneurs excellents, André Averill croit que la région se situe un peu en deçà de villes comme Drummondville ou Saint-Hyacinthe en matière d’entrepreneuriat. « Je crois que le centre-ville pourrait se développer plus vite. Oui, il y a de belles réussites de jeunes entrepreneurs comme Chez Florent, par exemple, mais ce n’est pas assez. Et ces belles réussites passent trop souvent inaperçues. Il y a trop de succès qui restent ignorés », soutient André Averill, qui déplore que tous les efforts réalisés ne soient pas assez reconnus.

Un des moyens de faire valoir ses réussites comme entrepreneurs est de se faire connaître, d’abord et avant tout. « Les activités de rencontres de la CCIST sont une excellente occasion de réseauter, mais ils y sont absents. Des entrepreneurs tels que Luc Poirier ou François Lambert n’ont pas craint de se mettre en valeur et d’étaler leurs réussites. En même temps, si on n’avait parlé pas du port de Montréal à Contrecœur, qui connaîtrait le nom de l’entreprise Pomerleau? On fait montre d’un peu trop de discrétion et la discrétion ce n’est pas payant », pense André Averill, lui-même un entrepreneur connu dans la région.

Ce dernier fait notamment allusion aux entrepreneurs qui débutent et qui ne se manifestent pas assez. « On ne fera pas affaire avec eux si on ne sait pas qui ils sont ni ce qu’ils font », argumente le président de la CCIST.

Selon lui, il y a des entrepreneurs qui réalisent de belles choses, mais restent muets. « Il faut être fier de ce qu’on accomplit. Il faut en parler », croit celui qui dirige l’entreprise Pincor, spécialisée dans la construction.

Parmi les entrepreneurs, on retrouve plusieurs travailleurs dits autonomes, et le marketing ne compte pas nécessairement parmi leurs priorités. « On ne peut reprocher à certains entrepreneurs de travailler dur et d’être au travail sept jours sur sept. Il est certain que dans cette situation, on n’a pas le temps d’aller dans des 5 à 7 de la Chambre de commerce, d’où l’importance de savoir déléguer. Moi, j’ai travaillé fort et j’ai eu la chance, et encore aujourd’hui, d’être entouré d’une bonne équipe. J’ai donc pu déléguer », rappelle M. Averill, qui constate que les jeunes entrepreneurs ont, aujourd’hui, une façon différente de travailler.

 

image
image