« Pour nous, c’est une journée super importante afin de remercier tous les gens qui ont participé de proche ou de loin au projet de la nouvelle presse. On voulait aussi remercier nos employés pour leur collaboration parce qu’on sait que le projet a eu un impact récemment sur le niveau d’emploi, tout comme le ralentissement du marché », indique d’emblée le PDG des Forges de Sorel, Louis-Philippe Lapierre-Boire.
Rappelons que Les Forges avaient adopté le programme de temps partagé, durant plusieurs mois, avec l’accord des employés. Ce programme permettait aux 320 employés d’éviter d’être mis à pied lorsque les activités étaient en ralentissement.
La nouvelle presse représente un investissement d’environ 15 M$. Celle-ci était devenue essentielle pour l’usine soreloise, alors que l’ancienne presse de 5000 tonnes, qui datait de 1940, avait des limitations technologiques et techniques. « On pense vraiment que la nouvelle presse va nous aider à repartir et à reprendre des positions, c’est-à-dire une bonne place dans nos parts de marché », indique le président.
Ce dernier ajoute que l’entreprise se devait d’investir dans cette nouvelle technologie. « L’investissement va au-delà d’une simple modernisation. Nous sommes aujourd’hui confrontés à des enjeux cruciaux, comme la transition énergétique et la réduction des émissions des gaz à effet de serre. Notre nouvelle presse est une réponse concrète à ces défis. Elle combine puissance, efficacité et respect de l’environnement », dit Louis-Philippe Lapierre-Boire.
Avec la nouvelle presse, Les Forges de Sorel pourront participer à la transition énergétique en forgeant des pièces essentielles pour l’énergie verte, comme des pièces pour des barrages hydroélectriques et les éoliennes.
Du gaz naturel vers l’électricité
Dans les prochains mois, l’entreprise lancera la conversion d’un four de forgeage au gaz naturel vers l’électricité. « C’est un véritable bond vers l’avant pour notre entreprise, admet Louis-Philippe Lapierre-Boire. Cet investissement s’inscrit dans notre engagement envers la durabilité. En adoptant des solutions plus vertes, nous faisons notre part pour réduire notre empreinte écologique. »
À ce sujet, rappelons qu’en juin, Les Forges avaient essuyé un refus de Québec pour l’obtention d’un bloc d’énergie pour ce type de projet. « On a déjà la capacité électrique qui nous permet de commencer avec une première transition d’un four. En ce moment, les blocs d’énergie demeurent un enjeu, mais on travaille étroitement avec Hydro-Québec pour voir comment ça pourrait fonctionner dans le temps et avec la capacité d’électricité disponible », explique le président.
Le 11 octobre, le député de Richelieu, Jean-Bernard Émond, était sur place et il a assuré que le gouvernement du Québec accompagnera l’entreprise dans ses démarches. « On a accompagné Les Forges de Sorel et on va continuer à le faire », a-t-il assuré.
Finalement, M. Lapierre-Boire soutient que cette nouvelle presse est la première étape s’inscrivant dans une stratégie à long terme. « Nous voulons demeurer un leader dans notre secteur, tout en étant un modèle en matière de responsabilité environnementale. Nous continuerons d’investir dans des technologies innovantes qui nous permettront de répondre aux défis de demain », conclut-il.