Il faudra maintenant que les travailleurs acceptent l’offre qui est sur la table. Le tout devrait se faire d’ici une semaine ou deux, nous a fait savoir le coprésident de la région de Montréal-Laval-Montérégie du Syndicat de la Fonction Publique du Québec (SFPQ), Jean-François Sylvestre.
« Je pense qu’elle sera acceptée. C’est une belle entente pour ce qui est du salarial et de la sécurité d’emploi, indique-t-il. Ce sont des demandes qu’ils avaient depuis très longtemps. Ce n’est pas là-dessus que ç’avait achoppé. C’était vraiment sur de petites peccadilles. J’ai comme l’impression que c’était pour étirer la sauce. »
L’entente de principe avait en effet été adoptée en juin dernier, mais les maires de Sorel-Tracy, Saint-Ours et Saint-Roch-de-Richelieu, Serge Péloquin, Sylvain Dupuis et Alain Chapdelaine avaient demandé des précisions sur certains points. Ce qui a nécessité cinq autres semaines de négociations.
« Il y a des choses qu’on a été obligé de leur dire que ça n’avait juste pas de sens, souligne Jean-François Sylvestre. Parce que ça allait à l’encontre des droits de la personne. Je donne un exemple, ils voulaient avoir une main mise complète sur l’horaire variable. C’est-à-dire que s’ils voulaient y mettre fin, ils pouvaient le faire du jour au lendemain sans avertir l’employé. Alors qu’on avait demandé un délai de deux semaines. »
Celui-ci estime que les choses se sont accélérées lorsque le SFPQ a demandé qu’un conciliateur se mêle du dossier. On se souviendra que le Syndicat avait également menacé de déposer une plainte pour négociation de mauvaise foi.
Une intervention salutaire?
Au lendemain de la séance spéciale lors de laquelle le rapport du comité de négociations a été entériné par les conseillers régionaux du Conseil de la MRC, les maires de Sorel-Tracy, Saint-Ours et Saint-Roch-de-Richelieu ont fait une sortie publique, se félicitant d’être intervenus dans le dossier. « Notre intervention a permis un consensus régional », ont-ils clamé dans un communiqué envoyé aux médias.
Ils font valoir qu’ils ont évité des coûts supplémentaires en se soustrayant au processus d’arbitrage et que le projet de convention collective correspond mieux aux exigences du marché du travail, à la réalité financière des municipalités et qu’elle est respectueuse de la capacité de payer de la population.
Une sortie qui a une fois de plus déplu aux autres maires qui siègent à la MRC. D’autant plus que la convention collective n’a toujours pas été ratifiée par les employés municipaux. Le préfet Gilles Salvas a une fois de plus tenu à rétablir les faits après avoir pris connaissance de leurs déclarations.
« De dire que c’est grâce à eux que ça sauve de l’argent, je peux dire : non. Leurs demandes n’avaient aucun impact financier, a-t-il souligné. C’était plus des ajustements sur le plan administratif. Ils voulaient avoir des éclaircissements sur l’application des règlements. »