20 février 2018 - 01:01
Les mêmes commettants, non?
Par: Louise Grégoire-Racicot

Forte d'une expérience de plus de 40 ans dans les médias, dont 37 au journal Les 2 Rives, Louise Grégoire-Racicot écrit un éditorial hebdomadaire à propos de sujets régionaux.

Quelle mauvaise surprise que ce refus de la Commission scolaire de Sorel-Tracy de travailler avec la Ville de Sorel-Tracy à doter le terrain de soccer-football attenant à l’École secondaire Bernard-Gariépy (BG), d’une surface synthétique.

Surtout que les deux organismes nous avaient habitués récemment à des collaborations fructueuses – parcs-écoles, accès des adultes aux gymnases le soir – favorisant la vie communautaire, ajoutant à la pratique sportive et à la qualité de vie et de santé de leurs commettants.

Ce refus soulève des interrogations.

Dans une lettre, le président de la commission scolaire, Denis Rajotte, écrit que ce projet n’émane pas de son milieu. Il estime qu’il ne permettrait pas de recruter plus d’élèves ou d’avoir un nouveau programme en concentration soccer (dispensée à plusieurs endroits déjà). Et la propriété du terrain en facilite grandement l’utilisation par ses élèves (une centaine), enseignants et personnels.

Comme si les propositions des autres ne sont pas intéressantes. Comme s’il était impossible d’établir un protocole qui conviendrait aux parties!

Pas de doute qu’il gère un budget serré selon ses priorités: la réussite scolaire et la diplomation des étudiants.

Comme si l’accès à de bons équipements sportifs nuirait à ces objectifs! Et ce, à l’heure où on déplore que les jeunes ne bougent pas assez ou décrochent.

Les promoteurs y voient plutôt l’occasion de prolonger la pratique des sports à l’extérieur (soccer, football, baseball) dans de meilleures conditions plus sécuritaires.

Après tout, les jeunes qui profiteraient de cette amélioration sont tous ses élèves du primaire, du secondaire et des cégépiens. Leurs parents sont les mêmes payeurs de taxes scolaire et municipale et commettants.

Il appartient à l’ensemble de ces élus d’améliorer la qualité des services offerts. Et surtout qu’ils le fassent en synergie, cela va de soi.

Oui, d’autres villes ont dépensé quelque 2 M$ pour se doter d’un tel gazon. Mais Québec peut en subventionner 50%. La demande devait être déposée avant le 23 février. Ce qui fut fait.

Les promoteurs doivent trouver l’autre 50% auprès de divers partenaires. En Beauce, par exemple, une collecte de fonds régionale a réuni 660 000$!

Installer cette surface à BG serait d’autant moins dispendieux que le terrain est déjà éclairé et équipé d’estrades. De plus, il est à proximité de la 30, avec stationnement adéquat, place où installer des panneaux indicateurs et autres services.

Cette surface permettrait aux jeunes sportifs sorelois de ne plus être désavantagés face à ceux de toutes les villes de taille semblable (sauf Chambly) contre lesquels ils disputent des matchs qui peuvent pratiquer leur sport adéquatement quatre mois de plus par année.

Oui, bon nombre de Sorelois ne souhaitent pas la disparition des commissions scolaires. Ils veulent au contraire qu’elle soit un élément contribuant aussi à l’essor du milieu, à l’évolution de ses jeunes athlètes.

Il faut donc exiger que les élus trouvent le bon ton pour se parler. Qu’ils travaillent en partenaires pour assurer un développement plus complet des jeunes et de la région.

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